4 octobre 2007
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L'APRES 20 AOUT
< J'ai longtemps hésité avant d'écrire ces lignes , mais je crois que le temps est venue de parler de cette guerre . Il faut comprendre la réaction des pouvoirs civils et de mes amis pieds noirs , même si elle vous semble exorbitante . Ceux qui ont découverts les massacres perpétrés par le FLN à la mine de fer sont rentrés avec un regard qui nous a fait peur . Certains sont resté silencieux prostrés , incapables de dormir . D'autres vomissaient encore le lendemain le peu d'aliments qu'ils arrivaient a avaler . L'homme n'est pas fait pour tuer , ces jeunes gars du contingent n'étaient pas préparé a découvrir une telle horreur , une telle sauvagerie . Vous comprenez pourquoi nous sommes souvent silencieux sur ces événements . Je ne souhaite a personne de vivre de tels moments .
Apres une telle horreur il faut s'attendre a une répression violente , aux armes blanches , aux assassinats , aux épieux dans le ventre des femmes , va répondre l'arrestation de tout individu ayant participé de près ou de loin a ces exactions .
Sorti de l'infirmerie , je regarde sous le centre les hommes rassemblés sur le terre plein du théâtre , près de la caserne Mangin . ramassés sans ménagement dans la ville et autour . Je ne sais pas s'il y a jugement mais des sous-offs du centre , des pieds noirs , partent ce matin avec la Mat et des munitions en quantité . En bas nous voyons les hommes monter dans des camions qui sortent de la ville .
J'ai vite compris que ceux la ne reviendrons pas . Mais je comprend aussi la fureur de mes amis pieds noirs dont on a assassiné les familles . Justice expéditive , sans aucun doute ! Le regard des gars qui ont découverts les massacres en dit long sur la suite prévisible . Les fells ont fait pire que les allemands a Oradour-sur-glane .
L'officier de semaine me dit de prendre un 6/6 avec un chauffeur et quelques gus du casernement . Nous chargeons des munitions et des repas froids . La Mat sur les genoux , je donne l'ordre de départ et nous nous dirigeons vers le cimetière indiqué . Et là , nous découvrons la réalité de la répression , une large tranchée a été creusée au bull le long du mur de clôture dans une sorte de champs , les fells ou supposé tels , descendent des camions et sont amenés par paquets de dix au bord de la tranchée , les Mats crachent et les hommes bascules dans le vide derrière eux . Le bull entre en action , une couche de chaux vive et aux suivants .
Un des sous-offs du cimetière, un ami pied noir , ne m'a même pas regardé en rentrant de cette journée , il s'est affalé sur son lit sans un mot , dans la nuit je me suis relevé plusieurs fois pour le calmer , il délirait avec une forte fièvre . Il est resté deux jours sans s'alimenter . L'armée a obéit aux ordres venant de plus haut . >
Nous rentrons au centre pour repartir aussitôt , avec d'autres , sécuriser les environs de la ville . On entend des tirs sporadiques . Nous escortons des véhicules civils transportant des blessé vers l'hôpital . Aucune nouvelles de shérif , la porte qui porte la trace de coups de feu est fermée .
Je suis très inquiet . Demain je tacherais d'y retourner a l'occasion d'une patrouille car les permissions de nuit pour le moment , c'est terminé !
< J'ai longtemps hésité avant d'écrire ces lignes , mais je crois que le temps est venue de parler de cette guerre . Il faut comprendre la réaction des pouvoirs civils et de mes amis pieds noirs , même si elle vous semble exorbitante . Ceux qui ont découverts les massacres perpétrés par le FLN à la mine de fer sont rentrés avec un regard qui nous a fait peur . Certains sont resté silencieux prostrés , incapables de dormir . D'autres vomissaient encore le lendemain le peu d'aliments qu'ils arrivaient a avaler . L'homme n'est pas fait pour tuer , ces jeunes gars du contingent n'étaient pas préparé a découvrir une telle horreur , une telle sauvagerie . Vous comprenez pourquoi nous sommes souvent silencieux sur ces événements . Je ne souhaite a personne de vivre de tels moments .
Apres une telle horreur il faut s'attendre a une répression violente , aux armes blanches , aux assassinats , aux épieux dans le ventre des femmes , va répondre l'arrestation de tout individu ayant participé de près ou de loin a ces exactions .
Sorti de l'infirmerie , je regarde sous le centre les hommes rassemblés sur le terre plein du théâtre , près de la caserne Mangin . ramassés sans ménagement dans la ville et autour . Je ne sais pas s'il y a jugement mais des sous-offs du centre , des pieds noirs , partent ce matin avec la Mat et des munitions en quantité . En bas nous voyons les hommes monter dans des camions qui sortent de la ville .
J'ai vite compris que ceux la ne reviendrons pas . Mais je comprend aussi la fureur de mes amis pieds noirs dont on a assassiné les familles . Justice expéditive , sans aucun doute ! Le regard des gars qui ont découverts les massacres en dit long sur la suite prévisible . Les fells ont fait pire que les allemands a Oradour-sur-glane .
L'officier de semaine me dit de prendre un 6/6 avec un chauffeur et quelques gus du casernement . Nous chargeons des munitions et des repas froids . La Mat sur les genoux , je donne l'ordre de départ et nous nous dirigeons vers le cimetière indiqué . Et là , nous découvrons la réalité de la répression , une large tranchée a été creusée au bull le long du mur de clôture dans une sorte de champs , les fells ou supposé tels , descendent des camions et sont amenés par paquets de dix au bord de la tranchée , les Mats crachent et les hommes bascules dans le vide derrière eux . Le bull entre en action , une couche de chaux vive et aux suivants .
Un des sous-offs du cimetière, un ami pied noir , ne m'a même pas regardé en rentrant de cette journée , il s'est affalé sur son lit sans un mot , dans la nuit je me suis relevé plusieurs fois pour le calmer , il délirait avec une forte fièvre . Il est resté deux jours sans s'alimenter . L'armée a obéit aux ordres venant de plus haut . >
Nous rentrons au centre pour repartir aussitôt , avec d'autres , sécuriser les environs de la ville . On entend des tirs sporadiques . Nous escortons des véhicules civils transportant des blessé vers l'hôpital . Aucune nouvelles de shérif , la porte qui porte la trace de coups de feu est fermée .
Je suis très inquiet . Demain je tacherais d'y retourner a l'occasion d'une patrouille car les permissions de nuit pour le moment , c'est terminé !