Année 1950 , quelque part en Seine et Oise.......
Ce jour là , le "cagnard " cognait et la nature dans cette atmosphère semblait figée , plombée par cette chaleur qui terrassait les vieux . Pas un souffle de vent , pas un nuage dans le ciel , même les hirondelles tournaient moins vite autour du clocher .
Mais j'avais prévenu ma mère que je rentrerai tard ne voulant pas trop rouler l'après-midi , sous ce soleil de plomb !
Souvenirs ...........
Hier avec la famille et des copains nous avions fêter la Saint Jean . J'ai acquis une certaine liberté dont je vais profiter , je réalise qu'il est cinq heure , les casses-croûtes , les tablettes de chocolat et l'eau fraîche dans le bidon....mon vélo m'attend , dans la petite sacoche sous le guidon , une chambre a air neuve et des démontes-pneu........
Je quitte la N17 pour filer par des petites routes forestières
Je croise des filles a vélo aussi , jupes relevées en haut des cuisses . Elles rient quand , pouce levé , je leur signifie que j'apprécie le spectacle .
A la première fontaine de ce petit village ou je remplis mon bidon , une jeunette au corsage pas très sage , vient remplir son arrosoir , pour le jardin proche . Ses jeunes seins libres sans aucun soutien semblent vouloir s'échapper sous mon regard émerveillé . Elle baisse les yeux mais n'empêche pas son corsage de s'ouvrir encore plus . Puis elle me regarde et me demande - t'as pas trop chaud - ho si je commence a avoir chaud mais ce n'est pas le soleil !
Alors j'ose lui prendre la main , j'embrasse son épaule , je lui prend la taille , elle hésite une seconde puis se plaque contre moi . Nos deux sexes , malgré le carcan de mon short et de sa jupe , se rencontres et se pressent .
Elle sent mon désir mais ne peux consentir.....elle veut bien un simulacre de pénétration , pardessus les tissus mais elle ne me donnent que ses seins .
Il y a longtemps que l'arrosoir déborde.....elle se sauve au jardin de sa grand-mère en me faisant signe de l'attendre .
Nous nous sommes revus tous les jours de ses vacances . Le dernier jour la petite parisienne a donné ce que les filles garde pour leur mari .......elle venait de la Bastille !
Ce quartier que j'apprendrait a aimer , plus tard , car dans mon adolescence "les ploucs" ne montaient pas a Paris.
Cette histoire est vraie et au moins trente ans plus tard en vérifiant un immeuble , faubourg Saint Antoine , une jolie femme m'a dit avec un sourire....et l'arrosoir débordait .....elle m'avait reconnu a mon regard . C'est souvent qu'une femme m'a dit me reconnaître a mon regard ......bizarre , c'est tout de même pas mes yeux bleus qui les marquent ainsi !
Et la vie continua.........