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6 octobre 2007 6 06 /10 /octobre /2007 09:34
SOUVENIRS DE LA NUIT ALGÉRIENNE ......

    J'ai aimé ce pays , j'y ai vécu un amour improbable et pourtant bien réel . C'est la première fois que je décris cet amour dont personne n'avait connaissance a l'exception de ceux qui nous ont côtoyé lors de ces aventures nocturnes . Je n'en avais parlé a personne , par pudeur , par respect pour Djamila ne sachant avant notre récente rencontre à Senlis ce qu'elle était devenu .
    Shérif étant mort en montant a l'assaut d'une grotte , elle m'a délié de mon serment ." Si un jour tu écris , tu parle de nous , tu pourras dire que je t'ai aimé a la folie , tu devras faire connaître la vérité sur les deux fantômes des collines , tu devras rendre hommage a Shérif qui t'a fait l'honneur d'une amitié virile et sans faille , dans la tradition de notre famille "
    Même a mon épouse je n'ai jamais rien dit de cette partie de ma vie en Algérie . C'est vrai qu'elle n'a pas a être jalouse de Djamila ma princesse du désert,  car elle , elle est ma princesse des forets , cet arbre fort et gracile en même temps , cet arbre qui a donné de si beaux fruits , cet arbre qui protège toujours sa famille , ce phare qui nous rassemble toujours dans les tempêtes de la vie . Mais elle sait qu'elle ne pouvait pas tout effacer de mon passé . Elle a eu cette intelligence et je l'en remercie .
    Shérif restera dans ma mémoire jusqu'à ma mort l'image parfaite de l'officier parachutiste , droit , respectueux des traditions , ferme mais humain . En plus il avait cette chaleur des fils du désert , ces sens aigus qui en faisait un redoutable prédateur pour ses ennemis .
    Souvent dans nos sorties nocturnes , je l'ai vu s'arrêter et m'apprendre a écouter un bruit que parmi tant d'autres sons mon oreille n'avait pas remarquée . Parfois son regard se  posait sur un point précis de  l'horizon et il me chuchotait , ils sont au moins dix , je n'avais encore rien vu . Et pourtant mon épouse est toujours ébahie quand je lui annonce une direction qui n'est encore pour elle qu'une simple tache blanche sur une plaque bleue .Mes copains m'appelaient "oeil de lynx" et j'entendais les bruits bien avant les autres . Depuis très jeune mon père m'avait appris a écouter la nuit . Maintenant je suis a moitié sourd mais je vois toujours aussi bien , enfin presque !
    Shérif avait des qualités de chef indéniables , il savait écouter et comprendre ses subordonnés , il savait instruire avec patience . Vingt fois , quarante fois il m'a fait répéter l'attaque au poignard et notre synchronisation pour capturer les deux fells . J'ai toujours exécuté ses ordres promptement sachant qu'il n'y aurait pas de contre-ordre . Mais il a toujours justifié et expliqué le pourquoi de ses ordres . Il a été un frère , un père , pour moi , disons les deux a la fois .
    Je  n'ai jamais compris pourquoi il m'avait choisit , il n'a jamais répondu a cette question , sauf " tu ne m'as jamais déçu , donc j'avais fait le bon choix" et généralement il partait d'un grand éclat de rire . Un moniteur du centre m'a dit un jour , sans connaître nos relations , " ce gars la c'est un seigneur " . J'ai l'impression qu'il en imposait , même a ses pairs .
        Mes respects mon capitaine , capitaine Sherif !
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5 octobre 2007 5 05 /10 /octobre /2007 13:36
Comme un senteur de romarin........
Aujourd'hui en 2007 , bien installé devant mon ordinateur , avec ma femme chérie a coté de moi , qui tricote un pull pour son vieux mari , je pense encore a Djamila mais c'est mon secret . Dans mon coeur qui contient tout l'amour de mon épouse , je garde  une petite place a ma princesse aux sein nus !

Une chanson me ramène vers l'Algérie ........celle que nous chantions dans l'avion avant de sauter lors de nos premiers sauts ........sur l'air d'une vieille chanson  des Batdaf .  (bataillons d'afrique, disciplinaires)

 Il est labas en Algérie ,
 un régiment dont les soldats , dont les soldats
A chaque instant risque leur vie ,
parachutistes nous voilas , oui nous voilas
Pour faire partie de  cette élite ,
il faut bien être un peu cinglé
Il faut surtout pas s'faire de bile ,
 savoir bien boire et s'amuser
Mais après tout qu'est ce que ça fout et l'on s'en fout , tra la lala

En passant par la portière
Souviens toi , oui souviens toi , oui souviens toi
Qu'un jour il pourrait se faire
Malgres toi , oui malgres toi , la la la
Qu'après une chute libre
Tu auras cessé de vivre
En torche dans l'atmosphère
Tu tomberas comme une pierre

Mais comme on n'a jamais eu de veine ,
un jour l'pépin s'ouvrira pas, s'ouvrira pas
Sur cette putain d'terre africaine
 a cent a l'heure tu t'écrasera , tu t'écrasera
 On te ramassera les côtelettes
dans un p'tit sac a effets chauds , a effets chauds
On dira saperlipopette
ce gaziers la n'a pas eu de pot  
Mais après tout qu'est ce que ça fout et l'on s'en fout , tra la lala
(au refrain)

J'ai vu mourir un pauvre gosse ,
à peine âgé de dix-neuf ans , de dix-neuf ans
Arraché par la mort atroce,
en s'écrasant dire maman, dire maman
Je lui ai fermé les paupières ,
 recueillis ces derniers soupirs
J'ai écris a  sa pauvre mère
comme un para savait mourir
Mais après tout qu'est ce que ça fout et l'on s'en fout , tra la lala
(au refrain)

    
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5 octobre 2007 5 05 /10 /octobre /2007 13:02
 
  


 
   Je tourne comme une âme en peine dans le bureau de permanence . Je vient de prendre la semaine , "faisant fonction" de sergent de semaine . Manque cruel de gradé chez les paras . L'officier de semaine est un adjudant -chef avec qui je m'entend a merveille . Lectures communes , il me prête des livres et nous échangeons les rares disques de jazz que nous trouvons en ville . Mais que le temps me dure . Les graves événements qui viennent de se produire ont sérieusement modifié nos comportements . Pour ceux qui sont attachés aux différents services , théoriquement et superficiellement "non combattants" , l'horreur et la guerre les ont finalement rattrapés .
    Le danger est partout et les grenades des fells ne choisissent pas souvent leur cible . La prudence est recommandé . Et les arabes qui restent attachés a la France ( et c'est la majorité ) en sont les premières victimes .
Le jour ils sont parfois brimés par les militaires et la nuit ce sont les fells qui les terrorisent . Il ne faut surtout pas croire que tous les Algériens sont des rebelles . Ce serait une grosse erreur .
    < Apres notre départ en 1962 , les harkis seront assassinés et parmi la population une majorité regrettera la France . Et surtout n'allez pas comparez cette révolution a la notre de 1789 !  Mais je sais par avance , que certains internautes ne me comprendrons pas .>
    J'ai hâte que la semaine soit terminée mais aujourd'hui le Lieutenant me demande de venir dans son bureau . Il me fait entrer et ressort immédiatement . Surprise , Shérif est là , en tenue de combat . "Je rentre de Constantine , Djamila était avec moi " me dit-il ." Demain soir tu auras ta permission habituelle et toute la nuit sera pour vous , mais sois prudent " En disant cela il me tend le vieux luger que j'avais deja vu sur son bureau .
    La nuit et la journée me semblent longues mais le soir la grosse porte verte s'ouvre sur une Djamila n'ayant pour tout vêtement qu'une espèce  de pagne autour des reins . Elle rayonne de bonheur après avoir eu peur de me perdre . Elle me fait languir car elle sait que nous avons la nuit entière pour nous , cette sublime nuit Algérienne , si chaude , si sensuelle comme elle . Seule une petite lampe a huile qui dégage un parfum envoûtant luit dans un coin du patio . La vieille servante , qui n'a pas quitté la maison pendant les événements nous apporte sur une table basse des pâtisseries et du thé . Les pâtisseries arabes sont beaucoup trop sucrées a mon goût mais présentées sur la poitrine nue de Djamila , qui s'est allongée sur un tapis , qui résisterait?
    Mais je veux plus ! Pas Djamila, qui se redresse vivement et qui courre autour du patio , pour exister mon désir , sachant que si je la rattrape .......
Mais elle aussi veux plus , elle ralentit , me regarde avec ses yeux de braises et se renverse dans mes bras . C'est notre nuit !
<mais nous ne savions pas encore qu'elle serait une des dernières .>
          Au matin , Sherif m'appelle dans son bureau , a son visage défait je comprend qu'il va m'annoncer quelque chose de grave ......
-Jean , j'envoie Djamila rejoindre sa mère aux Etats Unis . Tu es un homme , un para, je ne veux pas te voir pleurer . Avec la grâce de ton Dieu , vous vous retrouverez un jour . Cette guerre finira bien ! Je me suis arrangé pour que tu puisses passer ces huit ou dix dernières nuits avec elle .
    Puis dans la journée il informe sa soeur et lui fait comprendre qu'elle n'est plus en sécurité et qu'elle doit partir . Ce soir il me raconte qu'elle a été très courageuse comme une fille de sa race doit savoir l'être . Elle vient vers moi , dans sa belle tunique en voile , m'embrasse tendrement et se love dans mes bras . Elle semble comprendre qu'il n'y a aucune certitude pour que cette guerre soit courte , elle sait qu'elle ne reviendra pas des Etats Unis .
    Huit jours après , nous sommes au terrain d'aviation , Djamila dans un petit tailleur blanc , très strict mais qui met en valeur son corps magnifique .
Shérif l'accompagne , beau comme un dieu de la guerre , dans son uniforme d'officier parachutiste . Apres l'avoir embrassé une dernière fois je la laisse monter a bord . Shérif reste encore un instant au pied de la passerelle . Je me fige dans un garde a vous impeccable et lentement le bras monte pour ce salut que savent si bien faire les parachutistes . Ce salut est mon adieu à Djamila qui regarde par le hublot et aussi a cet ami qu'a été pour moi ce capitaine de l'Armée Française . Il y a dans notre regard une chaleur , un respect  mutuel , une grande amitié . Sans qu'il ait eu besoin de dire "repos" nous tombons dans le bras l'un de l'autre et quand il monte la passerelle je le vois essuyé une larme ....... et moi je pleure doucement !
            
                 "Jean , un para ça pleure pas , non Shérif , ça pleure pas "


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4 octobre 2007 4 04 /10 /octobre /2007 10:14
L'APRES 20 AOUT
    < J'ai longtemps hésité avant d'écrire ces lignes , mais je crois que le temps est venue de parler de cette guerre . Il faut comprendre la réaction des pouvoirs civils et de mes amis pieds noirs , même si elle vous semble exorbitante . Ceux qui ont découverts les massacres perpétrés par le FLN à la mine de fer sont rentrés avec un regard qui nous a fait peur . Certains sont resté silencieux prostrés , incapables de dormir . D'autres vomissaient encore le lendemain le peu d'aliments qu'ils arrivaient a avaler . L'homme n'est pas fait pour tuer , ces jeunes gars du contingent n'étaient pas préparé a découvrir une telle horreur , une telle sauvagerie . Vous comprenez pourquoi nous sommes souvent silencieux sur ces événements . Je ne souhaite a personne de vivre de tels moments .

    Apres une telle horreur il faut s'attendre a une répression violente , aux armes blanches , aux assassinats , aux épieux dans le ventre des femmes , va répondre l'arrestation de tout individu ayant participé de près ou de loin a ces exactions .
    Sorti de l'infirmerie , je regarde sous le centre les hommes rassemblés sur le terre plein du théâtre , près de la caserne Mangin . ramassés sans ménagement dans la ville et autour . Je ne sais pas s'il y a jugement mais des sous-offs du centre , des pieds noirs , partent ce matin avec la Mat et des munitions en quantité . En bas nous voyons les hommes monter dans des camions qui sortent de la ville .
    J'ai vite  compris que ceux la ne reviendrons pas . Mais je comprend aussi la fureur de mes amis pieds noirs dont on a assassiné les familles . Justice expéditive , sans aucun doute ! Le regard des gars qui ont découverts les massacres en dit long sur la suite prévisible . Les fells ont fait pire que les allemands a Oradour-sur-glane .
    L'officier de semaine me dit de prendre un 6/6 avec un chauffeur et quelques gus du casernement . Nous chargeons des munitions et des repas froids . La Mat sur les genoux , je donne l'ordre de départ et nous nous dirigeons vers le cimetière indiqué . Et là , nous découvrons la réalité de la répression , une large tranchée a été creusée au bull le long du mur de clôture dans une sorte de champs , les fells ou supposé tels , descendent des camions et sont amenés par paquets de dix au bord de la tranchée , les Mats crachent et les hommes bascules dans le vide derrière eux . Le bull entre en action , une couche de chaux vive et aux suivants .
  

Un des sous-offs du cimetière, un ami pied noir , ne m'a même pas regardé en rentrant de cette journée , il s'est affalé sur son lit sans un mot , dans la nuit je me suis relevé plusieurs fois pour le calmer , il délirait avec une forte fièvre . Il est resté deux jours sans s'alimenter . L'armée a obéit aux ordres venant de plus haut . >


Nous rentrons au centre pour repartir aussitôt , avec d'autres , sécuriser les environs de la ville . On entend des tirs sporadiques . Nous escortons des véhicules civils transportant des blessé vers l'hôpital . Aucune nouvelles de shérif , la porte qui porte la trace de coups de feu est fermée .

Je suis très inquiet . Demain je tacherais d'y retourner a l'occasion d'une patrouille car les permissions de nuit pour le moment , c'est terminé !
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3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 08:48
DERNIERE NUIT AVANT L'HORREUR....
 
  
    Quand j'arrive , Kahina et sa mère , sont partis , peut-être déjà aux Etats Unis . Djamila pleure silencieusement dans un angle du patio et Shérif est plongé dans la lecture de documents dont un me semble porter , dans un coin , la mention "Secret Défense".
     Sans me les faire voir , il brûle ces documents en s'exclamant " les cons" sans m'indiquer les destinataires de cette sentence . Je respecte son silence , j'ai toujours respecté ses silences et c'est peut-être la raison de son amitié a mon égard . Je le respecte comme on respecte un grand frère et puis ...... il est tout de même capitaine de l'armée française , un jeune capitaine . Une légende courre sur ce garçon qui aurait fausser compagnie aux viets , après Dien Bien Phu , et serait rentrer en France pour reprendre le combat en Algérie . Mais c'est un arabe et sa rapide promotion lui attire bien des jalousies
    <Il devait me raconter son odyssée , il n'en a pas eu le temps .>
    Nous n'allons plus maintenant a notre cache sous le rocher , nous effectuons de véritables patrouilles d'observation et les patrouilles régimentaires savent maintenant que deux gus en uniformes arpentent les collines au dessus de la ville . Par contre je suis toujours un fantôme pour l'EM et le centre . J'en prend mon parti . Et puis ça me plaît bien , mon coté scout-routier est pleinement satisfait , l'aventure a vingt ans pour un scout c'est une satisfaction incroyable , même si c'est un peu secret  . Qu'on le veuille ou non , même si ce n'est pas un but avoué , le scoutisme de la branche aînée ( la Route ) prépare a ce  genre d'aventure .
    Ce soir nous sommes bien armés , grenades et carabines US . J'aime cette arme , légère , maniable et qui "pique" bien la garce ! Mais c'est une arme pour tuer , je préfère l'observation . Ne craignant pas trop les patrouilles nous empruntons des ravines ou le lit d'un oued asséché pour observer au plus près les mechtas proches de la ville . A plusieurs reprises nous remarquons de groupes d'hommes assis le long des murs . C'est trop    pour l'importance de la mechta .
    Et ce phénomène se répète a chaque petite agglomération d'habitations indigènes . C'est pas normal et nous nous regardons tous les deux en pensant que quelque chose se prépare . Lui c'est son pays , il en connaît les moeurs , il en connaît la violence contenue et son visage reflète une grande inquiétude .
    Nous rentrons plus tôt ce qui fait le bonheur de ma princesse . Elle s'aperçoit que j'ai une grosseur sous chaque aisselle et me dit qu'il faut absolument que je consulte un médecin . De ce fait elle est plus douce cette nuit , elle contient son désir , sa violence amoureuse habituelle mais elle arrive avec habileté a notre jouissance commune . Nous nous endormons , l'un dans l'autre , sans penser au lendemain .
    Diagnostic du médecin-major, énormes furoncles dangereux , interdiction de repartir , on m'octroie un lit . Et le moins drôle , piqûres de propidon très douloureuses . Grâce a un copain , qui tait sa curiosité , je fait déposer un message a l'adresse de Djamila . Le lendemain une jeune arabe , entièrement voilée , se présente a l'infirmerie avec un sauf-conduit de l'EM et demande a me voir . Je ne sais pas comment mais elle a réussit a convaincre le jeune médecin-aspirant de me laisser seul avec elle dans son bureau . Les épaules emmaillotée je ne peux pas faire grand chose mais une heure après elle repart satisfaite en remerciant ce jeune aspi par un baiser sur la bouche dont il s'est se souviendras longtemps .
   
<Cinq jours après c'était le 20 Août 1955 , le jour ou le FLN a faillit prendre la ville . Mais je n'ai pas le courage de vous le raconter . Ce fut l'horreur ! Si vous le désirez je vous indiquerai , au besoin en message privé , les sites, dont ceux de Jean-Paul Castanet et jacky Colatrela , qui relatent ces massacres dont la sauvagerie remonte aux fonds des âges .>
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2 octobre 2007 2 02 /10 /octobre /2007 13:01
REPONSE A VOS COMMENTAIRES .....

  
  En lisant vos commentaires , vos étonnements , je réalise que ma mémoire est particulièrement vive sur ces nuits de bonheur , de peur et de curiosité . Comment puis-je me rappeler cette aventure , car c'en est une , avec autant de précision ?
    D'une part mon histoire de petit appelé lambda en Algérie commence a la page 35 de mon blog , a la caserne Charras à Courbevoie . La nuit des feux follets est le 35eme épisode . J'ai eu pour m'aider , mes cahiers , ou chaque jour je narrais les faits divers de la journée .
    Djamila n'était pas une fille facile et la vie de ces petites sauvageonnes se cantonnait a cette grande maison , autour de ce patio et dans un grande propriété en bordure du désert .Elle m'a dit avoir connu "accidentellement"  un homme avant moi . Viol ? peut-être mais je n'ai pas insisté et m'en suis tenu a ce mot " accidentellement" . J'ai respecté la pudeur de mon amante a ce sujet .
    C'est semble-t-il une vieille femme que je n'ai jamais rencontré qui lui avait enseigner l'art amoureux des filles du désert . Elle m'a dit qu'elle était de "grande tente" , quelques chose comme la noblesse chez nous . Cette famille était très riche et avait donné plusieurs officiers a la France dont certains , d'après ses histoires , sont morts pour notre pays , au chemin des "femmes" en 1917 me disait-elle . J'ai traduit par Chemin des Dames et Craonne .
    J'ai vu des courriers venant des Etats Unis ou des membres de cette grande famille étaient implantés depuis assez longtemps . D'autres venant d'Angleterre . D'autres encore d'Egypte , du Caire .
    Ma mémoire est particulière mais je suis aidé par des écrits car j'ai toujours écrit sur les épisodes de ma vie , simple note sur une nappe papier dans un restaurant parfois et tout cela se retrouve dans une petite cantine métallique qui m'a suivi dans tous mes déménagements . Dans cette cantine il y a de tout , lettres , cahiers , photos . Pour l'Algérie j'ai retrouvé a la mort de ma mère toute ma correspondance . Mais je suis très prudent dans cette lecture car il est évident que je lui cachais les événements  trop graves . Mêmes mes carnets , ceux qui parlent de mes ballades nocturnes dans les collines , étaient pratiquement codés et inexploitables pour toute autre que moi . Car , étant réputé pour ne pas avoir de mémoire , je suis effaré de ces souvenirs qui arrivent avec autant d'acuité sous ma plume . Mémoire sélective , sans doute . Parfois ce sont simplement des flashs , des images furtives . Je suis certain que la mémoire est comme une bibliothèque dont il faut s'entraîner a retrouver les volumes . 
    Le plus difficile est sans doute la chronologie des faits . Et là ,rien ne peut remplacer mes carnets et ma correspondance a ma mère .
    Je ne sais pas si je vais bien faire mais demain je vous parlerais de l'horreur vécue la bas , sur cette terre que j'ai tant aimé . J'ai hésité longuement car je n'ai jamais parlé a personne de ces événements dramatiques ni de cet amour .
    Inch Allah !
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1 octobre 2007 1 01 /10 /octobre /2007 14:56
LA NUIT DES FEUX FOLLETS

          Ce soir mon amante semble plus excité que d'habitude , Kahila aussi , elles   sont   toutes les deux dans le bassin du patio , nues comme Eve dans le jardin d'Eden . Si je ne savais pas que se sont deux soeurs qui s'adorent je penserais presque qu'elles ont des moeurs étranges . Mais je ne les avaient jamais vu se cajoler ainsi . En pleurant ,Kahina viens vers moi et me dit que son frère l'envoie en Floride avec sa mère chez un oncle qui y vit depuis très longtemps . Seule Djamila a obtenu de Shérif de rester encore quelques temps . Je comprend que Shérif prévoit de graves événements .
    Kahina me couvre le visage de baisers ce qui fait surgir Djamila de l'eau , trouvant que sa soeur me fait des adieux un peu trop tendre . Ma princesse du désert est vraiment d'une jalousie féroce . Sans brutalité elle repousse Kahina et se serre contre moi . Quel volcan ! En attendant Shérif pour partir dans la nuit , elle m'enlace , elle me dévore , je sens ses jeunes seins encore plus dures que d'habitude . au paroxysme du désir .
    Shérif arrive , heureusement car j'allais sombre dans la luxure . Ma princesse s'écarte de moi a regret et replonge dans le bassin . La porte s'ouvre sur une nuit claire , a pas souples , sans nervosité , n'ayant rien a porter sur le dos je suis capable de faire ainsi des kilomètres sans souffrir de mon nerf sciatique abîmé par l'éclat de grenade . Au lieu de filer vers le djebel , nous longeons la caserne , remontons par les agrès de l'école de saut pour filer vers le fort de Skida . Nous évitons les sentinelles , qui sont des "bleus" du régiment le plus proche , des stagiaires qui sont aux emplacements que nous connaissons tous sauf un gus qui s'est déplacé et qui se met a hurler " A la garde " mais nous sommes déjà loin .
     Une rafale de Mat qui n'a aucune chance de nous atteindre fait aboyer tous les chiens en ville . Nous nous embusquons a proximité du fort ou nous pouvons observer la relève des sentinelles placées sur le pourtour dominant d'un coté la plaine en pente douce et de l'autre une falaise abrupte
avec le port a ses pieds . Si le fells observaient comme nous ils remarqueraient que l'entrée du fort n'est pas gardée , l'officier responsable , du fait du petit bâtiment ou dorment les hommes , placé a l'entrée ,semble avoir jugé que personne n'oserait passer par cette issue .
       Une idée folle me vient a l'esprit , nous remarquons , qu'a part un gars qui sort , de temps en temps pour arroser le mur d'en face , tout le monde dort profondément dans cette douce nuit Algérienne . Nous pourrions enlever , silencieusement , le jeune aspirant , arrivé tout droit de StCyr pour faire comprendre à l'E.M ........ Shérif rit en silence puis me dit " non " et je réalise que l'idée lui avait aussi , traversé l'esprit .
Une des sentinelles vient s'asseoir sur le mur bas qui domine vers la plage de Jeanne d'arc et comble de bêtise ou manque d'instruction militaire ,elle nous tourne dos . Toujours en silence , nous allons nous poster sur un petit tertre d'où nous pouvons observer vers la plaine et les mechtas et vers la mer . La relève au fort me semble un tant soit peu bruyante .
      Shérif me touche l'épaule et me fait remarquer comme des feux follets a plusieurs endroits dans la plaine . C'est tout de même pas les fells qui se déplacent avec des lampes électriques ? Mais incontestablement il y a comme une agitation du coté du village arabe . Plus nous approchons moins nous voyons de phénomènes lumineux . Bizarrement nous n'entendons pas les chiens qui auraient du déceler notre passage . Un bruit court depuis quelques temps , les fells auraient fait tuer les chiens pour éviter des aboiements intempestifs indiquant leurs déplacements nocturnes . Vrai ou faux , pas d'aboiements !
    Dans un sens cela nous arrange aussi . Apres plusieurs heures de marche et d'observation nous avons la certitude que quelque chose se prépare . Nous manquons a deux reprises de nous heurter a des groupes d'hommes mais l'ouïe fine de Shérif , encore plus que la mienne , nous les a fait déceler avant de les voir . Nous rentrons passablement inquiets .
    Ses deux soeurs n'ont sans doute pas dormit beaucoup . Elles ont préparé le thé pour shérif et du café pour moi , délicate attention de Djamila ma princesse du désert . Comme il me reste une bonne heure avant de rentrer au centre , Djamila se dénude et m'entraîne dans sa chambre . La science amoureuse des filles de sa tribu , comme elle dit souvent , fait des ravages dans mon équilibre physique et psychique . Elle me dévore .
      Nous n'avons jamais su ce qu'étaient ces fameux feux follets .

(a suivre)

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27 septembre 2007 4 27 /09 /septembre /2007 09:46
Les échos de la taverne (suite et fin ......pour aujourd'hui )
       A ce moment Franco rentre avec son copain Marco , la péninsule ibérique et la botte , associées . Comme a sa mauvaise habitude , Marco met une claque sur le fessier de Marguerite qui s'exclame :
- hé , gros cochon , laisse mes avantages tranquille , on n'est pas en Italie ici
Et tout cela se termine par de grands éclats de rire . Qui dit que la France est triste ? Surtout quand elle est multiple comme dans la Taverne , quelle ambiance , le ciel n'est pas prêt de nous tomber sur la tête .
Balsy en essuyant quelques verres :
- non , Mathu , je n'étais pas un grand guerrier , le major qui a découvert mon handicap m'a copieusement engueulé car m'a-t-il dit " sous la charge de ton SCR300 par exemple , sur une longue marche dans le djebel , tu peux tomber sans pouvoir te relever" avec des explications techniques que je n'ai pas toute comprises . J'étais partis pour le sport , pour sauter en parachute , pour 18 mois , nous en avons fait 32 . Par contre j'ai un nombre de sauts impressionnant pour un appelé de cette époque . Sauts de nuit, sauts de jour , sauts de mer , "entraînement" aux sauts OPS ( opérationnel ) saut avec le leg-bags
qui contenait mon poste radio , j'étais aux premières loges par mon affectation au services aérien du Centre d'Entraînement au Saut (CES puis BAP/AFN ) , j'étais devenu ce qu'on appelait " un morpion de carlingue " .
Mais je n'oublierai jamais mes copains qui crapahutaient dans le djebel , ceux qui sont morts pour l'idéal que nous avions a l'époque .
- pourquoi vous aviez deux rubans noirs a votre béret demande Marco
- quand tu est un "bleu" ton sergent te raconte qu'un des rubans c'est pour tes frères tombés a Arnhem et tous ceux qui sont morts et l'autre pour ceux qui vont mourir . Contrairement a ce que disent a tous les tordus qui crachent sur les paras , mon vieux Marco , l'arme parachutiste est une école de courage , de volonté, de tradition et d'honneur . Nous avions la chance d'avoir pour instructeurs , des sergents (l'ossature de l'armée Française) qui revenaient d'Indo . Des types formidables que nous aurions suivi partout .
- alors tu es militariste Balsy disent Mathu et Franco
- mais non bande de ploucs , j'avais vingt ans , j'ai aimé cette terre     Algérienne et j'ai aimé une de ses filles a la folie .....
Sydney se mêlant de ce qui ne le regarde pas :
- mais les frenchies , vous l'avez perdu cette guerre !
- non , Sydney , militairement non , mais c'est la politique et la pression de    ton gouvernement de l'époque et des russes qui ont eu raison de la décision du grand Charles . En disant cela je penses a mes amis pied-noirs , à Charley et tant d'autres . Et je me souviens que mes collègues de bureau m'ont regardé d'un air méfiant quand on a voulu armé les civils à Paris pour contrer les paras qui devaient venir "prendre" Paris  , le gouvernement et  l'Assemblée nationale , j'ai dit " je ne tirerais pas sur mes frères " .....ils n'ont pas compris . Pour beaucoup de ces gens , les pieds noirs étaient des étrangers qui venaient prendre leur place . Comment ne pouvaient-ils  pas comprendre le désarroi de nos concitoyens venant de l'autre coté de la Méditerranée , Français comme eux .
- mais ils ont fait suer le burnous s'écria Marguerite .......
- Margot c'est maintenant que les arabes vont en baver lui dit Abdel ,l'ancien de la 2emeD.B , pourquoi crois-tu que je ne suis pas retourner chez moi , la bas a Oran ? Et tout ceux qui sont morts assassinés pour avoir cru en la France ..... les harkis et les gens de l'OAS dans leur combat désespérer . Ces gens la sont morts pour la terre qui les avait vu naître . Pour un idéal , une certaine idée de l'honneur . La France avait promis.........
    Abdel se tait , regarde Balsy , il y a une sorte de connivence dans leur regard , les pensées du gaulois et du berbère se rejoignent et vont vers ce pays qu'ils aiment encore .
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27 septembre 2007 4 27 /09 /septembre /2007 09:38
LES PROPOS DE LA TAVERNE

    Mon premier client ce matin c'est Mathurin , mon brave contradicteur de droite , qui déguste son premier petit blanc en faisant couler lentement ce breuvage des dieux entre sa langue et son palais . Mathurin me regarde avec insistance :
-dis donc balsy , t'a fait l'Algérie toi ....
-oui , pourquoi
-tu sais qu'avec les relations de mon père je suis passé au travers ....
-tant mieux pour toi mon brave Mathu , mais tu sais avec le problème de cette saloperie de grenade, ma blessure , quand j'avais onze ans , je n'ai pas été un grand guerrier en Algérie .
- raconte lui , balsy , dit Tintin en rentrant dans la Taverne suivi de Sydney .
- Tu vois Mathu , la libération de L......... en 1944 fût dramatique par la faute d'un soit disant résistant , ces gens qui , voyant les américains arriver se découvraient des vertus guerrière et arboraient des brassards FFI (forces françaises de l'intérieure ) . Ils furent la honte des vrais résistants . En effet un toubib du pays s'est découvert chef de réseau !
    Ce matin là mon père avait été au devant des américains et les avaient guidés jusqu'à l'entrée du village pour un défilé triomphal . Plus un seul frizou
a proximité . Mais dramatiquement les "résistants" envoi un gamin de seize ans , a vélo , ver le haut de la grande rue , avec une grenade . Les trottoirs étaient plein d'une foule en délire qui criait sa joie . Un homme a fait passer un grand drapeau sur la tête du jeune FFI qui a perdu l'équilibre . Tombant de son vélo sur la chaussée , nous l'avons entendu hurlé "Couchez vous  , couchez vous " en se couchant sur un objet sombre . L'explosion fut atroce , le gamin complètement déchiqueté et je crois près de 70 blessés autour .Quel courage ce jeune gars !
    Pour moi , blessé au nerf sciatique , ce fut des séries de piqûres très douloureuses et plus d'un an sans marcher . La rééducation fut longue et pénible . Ma mère a remplacé l'instit et je n'ai pratiquement rien perdu par rapport a mes copains valides . Mais ma croissance a été stoppée sérieusement et je me suis arrêté a 1m60 . Voila mon vieux mathurin .
-bah mon vieux balsy , tu as du en souffrir beaucoup
-oui Mathu et en plus j'ai souffert de ma petite taille et c'est sans doute pour cela que j'ai demandé au fameux conseil de révision , l'arme parachutiste . 
-mais Balsy il parait que déjà môme tu étais un peu casse -cou ...
-c'est vrai Mathu , mais je n'ai pas fini de te raconter les événements de ce jour là ....
-sur le petit plateau en haut du village vivaient deux vieux , sourds et impotents , dans un petit chalet en bois il me semble . Bien entendu ils étaient restés dans leur chalet , loin de la foule . Les éclaireurs américains se méfiant des snippers allemands n'ont pas osé se présentés directement et ont appelé , évidemment les vieux n'ont pas répondu . Voyant une ombre bougée , les américains ont tiré a la mitrailleuse 12,7 sur le chalet . Longuement , avec application . Le chalet étant percé de part en part , ils ont trouvés les vieux , morts , déchirés par les rafales de mitrailleuse .Cela a jeté comme un froid dans le village .
-et bien , la libération , chez toi .....
-attend Mathu , mon père a manqué de se faire écharpé par des mégères en furie , pour avoir défendu de pauvres filles qui avaient , parait-t-il , couché avec des allemands . Arrêtées par ces résistants de la dernière heure , elles ont été rasées , la boule a zéro ! Pendant des mois après elles ont été obligées de porter une sorte de turban pour cacher ce qui était une honte .
-bah , s'ils étaient beau ces allemands dit notre crémière qui vient de rentrer
-marguerite tu déraille dit Tintin ,elles avaient trahie la France !
-pourquoi s'exclame Sydney , ils avaient une croix gammée sur leur queue les teutons ?
Tintin replonge le nez dans son verre en entendant  les rires des autres après la remarque de Sydney . Le calme reviens dans  la Taverne et Balsy peut leur raconter les trois résistants fusillés la veille par les allemands en retraite .

A suivre .........
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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 09:20
LA NUIT DE l'ATHENAchouettes-10.gif  - suite et fin

La dernière fois ils ont tiré a la 12,7 sur un chacal , enfin on a supposé que c'était un chacal , le tireur était peut-être froussard mais quelle précision ! Il devait avoir le doigt rivé sur la queue de détente . Par moment je trouve ces nuits de chouf bien trop calmes .
    Comme d'habitude un premier groupe surgit a ma droite et continu vers l'est ..... j'en compte trente mais apparemment sans arme visible . A leur démarche ils ne doivent pas être bien vieux . A ce moment je sens comme un souffle sur mon visage , une première fois , une deuxième fois . Je réalise que c'est le vol silencieux d'un oiseau qui se pose juste au dessus de moi et pousse une sorte de cri plaintif qui me fait sursauter . Puis il repart , plonge et remonte avec une petite bête entre les serres , passe a coté de moi et disparaît derrière le rocher .
    Les supposés fells sont assis sur le bord de la piste en contrebas et je les entend parler.....en arabe . Malgré les quelques mots d'arabe que m'a appris shérif je suis totalement incapable de comprendre . C'est la première fois que je vois un groupe s'arrêter là et parler dans la nuit . Ils sont généralement plus prudents . Après leur avoir semble-t-il montrer une direction , un des suspects descend vers la ville . Selon les directives de Shérif , J'attend un peu et je le suis . Je suis un peu au dessus de la piste et je pourrais lui sauter dessus sans problème mais sherif a dit tu pique pas , tu vois ou il va .
    Mais je ne verrais jamais ou il allait , a l'entrée de la ville , il oublie la prudence et tombe en plein sur une patrouille qui "coinçait la bulle" le long d'un bâtiment . Sans sommation , il se prend un chargeur de mat . Raide mort le suspect . Je savais cette patrouille dans  le secteur mais pas si prés . J'aurais du le piquer cela lui aurait évité de mourir bêtement au milieu de la route de Constantine .
    Je ne suis pas remonter a ma cache et je suis revenu directement  chez Shérif qui n'était pas rentré . Djamila , a moitié nue, comme d'habitude , m'entraîne dans sa chambre . Je lui raconte pendant qu'elle me déshabille l'histoire de l'oiseau . C'est une chouette Athéna me dit-elle , ici les gens sont assez primaires et croient que c'est un oiseau de malheur , mais c'est faux , j'adore cette princesse de la nuit . Puis l'amour est plus fort que la chouette et nous roulons en riant comme des enfants .
    Quand elle m'a réveillé quelques heures après , elle portait entre ses seins nus un pendentif avec une reproduction de sa princesse de la nuit , la chouette Athéna . Depuis ce jour là , j'aime entendre la chouette la nuit dans notre beau pays de France .
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Présentation

  • : le blog de Jean Le Francilien
  • : journal d'un vieux raleur mais bon coeur , a fait son service militaire en Algérie 1954, 55,56 , ancien para pour le sport et pas pour la guerre , viscéralement a gauche pour la justice et la liberté .
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  • jean le francilien
  • suis raleur , critique, mais bon coeur . J'admets tres bien l'humour mªme sur mon physique de vieux pépé. J'aime la jeunesse qui en général me le rend bien . J'aime la vie avec passion !
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Texte Libre

IL ÉTAIT MON AMI , MON CONFIDENT ......

..... NOUS NE T'OUBLIONS PAS MON TIGROO ......LA DOUCEUR MÊME ......CELUI QUI T'A TUÉ EST UN MONSTRE , IL PAIERA SA MÉCHANCETÉ .....

LE JARDIN DE MA FEMME 0222

Il était très beau ......RSCN0209                                              avec son frère ,ils ne se quittaient pas ....

LES-CHATONS 0627

Là,après le premier plomb,devenu borgne.....le deuxième dans l'oeil droit ,un an après , l'a tué !

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