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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 09:05
    Réveillé en fanfare par une voix tonitruante qui hurle dans la cour du château , " Debout Joseph , vient m'aider , j'ai coincé un sanglier dans l'enclos a Tételle " qui se réveillant ,  hurle a son tour " Ma vigne ......" .
    Un coup de fusil , un peu étouffé par la neige , nous apprend que Joseph a du tuer la bête . Il fait a peine jour et les hurlements étaient ceux d'un braconnier local qui parfois viens coucher dans une dépendance avec l'accord de Tételle qui apprécie le gibier qu'il lui apporte . Sous peine de perdre sa place , le père de Tételle a le bras long , le garde chasse Fédéral ferme les yeux sur le trafic  du Raboliot local .
    Mais finit de rire , ce matin je décide que je dois reprendre la route malgré les mises en garde de Joseph et surtout de la Guitte qui vient frotter ses petits seins contre moi pour m'incitera rester une nuit de plus .
    C'est vrai que cette nuit elle a repris une petite part pendant que Tételle dormait comme un sonneur . La maline a su se faire plaisir sans ébats bruyants avec une dextérité et une science dont peu de femme sont capables . Mais tout de même après cette bouteille de fine j'étais pas dans une forme éblouissante , elle si ! C'est drôle l'alcool excite les filles et endort les mecs !
   
    Guitte fait la bouille mais Tételle me comprend . Voyant mon intention ferme de reprendre la route , Guitte me prépare un grand sac de sports plein de victuailles et de Thermos de boissons chaudes . Tételle en plus me met sur le dos un anorak très chaud car je n'ai que mes vêtements habituels . Elle ajoute une paire de bottes avec de grandes chaussette de laine qu'elle avait tricoté pour son frère .

    La GTS démarre au quart de tout , c'est impressionnant avec un temps pareil . Je part en seconde car je sais qu'en première c'est Hollyday on Ice assuré ! Mais ça glisse tout de même , coup de volant au dernier moment , le pont levis est passé mais je sort en travers de la barbacane .
    Heureusement que je n'ai pas une boite automatique car même avec braquage , contre braquage et autre manoeuvre , je me mettais au fossé . Et celui du château est profond !
    Et le ballet commence , glissade a droite , glissade a gauche , en travers , a nouveau droit ....mais jamais longtemps . Je met plus d'une heure a arriver en bas du chemin que j'ai mis dix minutes a monter en arrivant . Et là , c'est le gag , un chasse-neige a dégagé la route départementale mais en poussant la neige il a bloqué le chemin du château !
    Attendre qu'il repasse ? Essayer de monter cette butte de neige qui s'est un peu solidifiée ? Premier essais en prenant la butte de coté .....la roue n'accroche pas et je redescend dans un position bizarre . Je suis vert de rage et pas très fier de ma position penchée et en travers !
    Moteur calé , la GTS ne veut rien savoir pour redémarrer !
    Malgré la paire de bottes , je n'arrive pas a franchir le mur de neige . Je me vois obligé de remonter au château pour demander du secours . Au bout d'une centaine de mètres , brusquement surgit a ma droite le toubib sur son cheval qui éclate de rire . " Allez en croupe le parisien , je vais voir la jambe de Tételle " . Avec quelques difficultés je me hisse sur l'animal et c'est dans cet équipage que nous franchissons le pont levis sous les bravos et l'hilarité générale !
    Je suis bien obligé de rire avec eux . Le bon médecin m'explique que les routes sont toujours impraticables sauf quelques petits tronçons autour de certaines villes . Le téléphone ayant été rétabli je peux rassurer ma femme et mon patron qui m'engueule pour avoir tenté cette sortie qui pouvait se terminer tragiquement .
    Les grands axes , petit a petit sont dégagés mais encore faut-il pouvoir les rejoindre .  La direction locale de l'entretien des routes me précise que demain en fin de matinée je pourrais repartir . Ma GTS a rejoint le château tirée par un cheval .
Guitte me refait le coup du bain mais je commence a trouver cela délicieux , ces petits pieds fouineurs qui savent me mettre en condition .
    Elle est heureuse la Guitte d'avoir retrouvée son jouet mais Tételle commence a la trouver un peu trop gourmande et voudrait bien partager . Sa jambe est toujours douloureuse et le regard du médecin est inquiet , si demain je ne constate aucune amélioration dit-il je demanderai un hélico pour l'emmener dans ma clinique . Ayant toute confiance en lui , Tételle est rassurée , nous aussi .
    J'ai l'impression d'avoir pour elle plus que de la simple reconnaissance sexuelle . Comme le début d'une grande amitié . Ce sentiment ne se commande pas . Guitte n'est qu'une gamine recherchant le plaisir a tout prix , Tételle c'est autre chose . C'est une femme , forte et fragile en même temps ; L'exclusion de la vie de la famille l'a fait souffrir , même si elle s'abruitie dans des amours passagers  ou dans l'homosexualité avec Guitte . Avant de prendre l'hélico,Tételle m'embrasse longuement de ses lèvres chaudes .... et avec un grand sourire  " Jean ne m'oublies pas " .
    Je suis repassé souvent dans ce château ou deux vieilles filles continuent a se caresser et a s'embrasser sur la bouche . Mais je n'ai plus jamais succomber a leurs charmes .......deux vieilles copines tout simplement .
     Tételle m'a dit un jour ou la tempête cognait a nouveaux les murs du château ,  si tu avais été libre nous aurions pu faire un beau couple ....... un bon couple  !

    La neige tombe sur nos souvenirs !
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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 10:11
........ et son rire couvre même le bruit de la tempête !

    Mais cette dernière , comme interloquée par le rire de Tételle , s'est arrêtée . Enfin les rafales de vent , oui ,mais pas la neige qui tisse un rideau blanc devant la fenêtre du donjon .
    Tételle dans une forme éblouissante , on dirait que le fait  d'avoir fait l'amour lui donne une "pêche" d'enfer , nous précise qu'elle va faire du ski . Elle disparaît dans une des tourelle d'angle du donjon qui abrite l'escalier qui dessert les étages . J'ai d'ailleurs découvert que ce château ressemble comme deux gouttes d'eau a celui d'Anjony . Mais avec des aménagements beaucoup plus modernes .
    Ni moi , ni Guitte n'avons envie , de l'accompagner dehors ou la neige ne cesse de tomber . Dans une autre des tourelles a été installée une petite salle de bain ou Guitte me fait couler un bon bain chaud . Je me glisse avec délice dans la baignoire , ferme les yeux et me détend en me laissant aller a l'invraisemblance de la situation .
    Guitte revient , enlève sa nuisette et rentre dans l'eau en passant sa petite langue sur ses lèvres pulpeuses . Je me dis que cette brunette a des idées derrière la tête en sentant ses petits pieds se livrer a un ballet sur une partie de mon anatomie . Moi qui la croyait exclusivement homosexuelle .....et bien non ! Brusquement je me sens un peu prisonnier de ces femelles . Ah les femmes , je les adore mais sans excès tout de même .   
    Subitement je me demande si Tételle n'a pas fait exprès de nous annoncer qu'elle partait skier . Guitte veut sa part , de connivence avec Tételle .....peut-être  ! Avec  quelques  acrobaties , Guitte la prend cette part ! C'est pas large une baignoire !
    Allongés sur les fourrures devant la cheminée , nous regardons la TV qui marche a nouveau , l'antenne renforcée a tenu le choc de la tempête , seul l'émetteur local était en panne . Toutefois , rapidement je m'aperçois de l'ampleur du désastre . La France entière est sous la neige , routes impraticables , camions dans les fossés , lignes électriques qui pendent lamentablement , rompus par le poids de la neige , toitures effondrées , celle d'un super-marché a manqué d'ensevelir son personnel en s'effondrant a la reprise du service .
    Guitte avec un sourire gourmand " ah , ah , que tu le veuille ou non , nous te gardons " . Cela je l'avais déjà compris . Joseph nous confirme que toutes les routes du canton sont impraticables ...... comme presque partout en France . Lui est descendu a cheval jusqu'à la ville pour remonter des provisions dans ses fontes . Le cheval a l'habitude , me dit Guille .
    Que faire quand on est coincé avec une jolie fille en haut d'un donjon , nous jouons au chat et a la souris tout simplement mais nous faisons durer le plaisir .....! Avant de croquer la souris le chat joue longuement avec ....... en général !


Pendant les vacances , le fameux Col plus connu sous le nom de Col de la République .Vieille diapo .
On montait de St Etienne pour plonger sur la vallée du Rhone  
  
      La neige continue a nous ensevelir sous un manteau blanc d'au moins quatre vingt centimètres . Tételle est rentré avec beaucoup de peine , elle a même laissé ses skis en bas de la pente . Mais une légère claudication nous alerte . Nous lui demandons de se coucher près du feu et avec l'aide de Guitte j'entreprend de la déshabiller . Bingo , je m'y attendais il y a du sang sur le bas de sa combinaison . Elle avoue la chute avec peine car son orgueil en prend un coup .
    La plaie est sérieuse , mais pas de casse . Pendant que je lui tiens la tête sur mes genoux , Guitte nettoie la plaie et confectionne un pansement . Le médecin de famille refuse de monter au château en voiture mais il accepte que Joseph vienne le chercher avec un cheval .....c'est folklorique , on se croirait dans un film au moyen âge .
    En fait l'intervention du médecin était nécessaire car en plus de la plaie il y avait foulure . Ce brave toubib est arrivé vite , excellent cavalier il est monté avec son propre cheval ne voulant pas risquer d'être obligé de coucher au château . La province a des inconvénient mais bien des avantages aussi ,vous rendez vous compte , un médecin a cheval ! Chez nous le toubib nous ne l'aurions pas vu !
    Inutile de m'inquiéter , que ce soit l'entreprise ou chez moi , tous ont compris que je suis bloqué dans ce bled perdu et qu'il faut attendre que les transports reprennent ou que les routes soient rendues a la circulation .

   
    Après le repas du soir , toujours servit sur un plateau par une Guitte radieuse , les filles se sont enveloppées dans des tuniques courtes qui laissent voir leurs magnifiques cuisses et pour moi Tételle m'a trouvé une sorte de djellaba en soie , cadeau de son frère . Nous sommes allongés sur les couvertures en fourrure et personne ne songe a gagner un lit .
    Guitte a rechargé la cheminée qui répand dans la pièce une douce chaleur et sans réfléchir j'éteins la télévision . Nous préférons parler de leur vie puis elles me demandent de leur raconter l'Algérie .
    La bouteille de vieille fine se vide tout doucement , a trois cela n'est pas un péché dirait mon curé , et le sommeil vient rapidement après la dernière goutte .
Guitte dans un bras , Tételle dans l'autre , je sens sous ma main un sein  que je caresse machinalement puis nous nous endormons .
    Demain sera un autre jour ........

A suivre si vous le voulez bien ........

Commentaire de l'auteur : Ce ne fût pas la tempête du Siècle mais elle est resté dans nos mémoires , toutefois je ne me souviens plus de l'année .
 
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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 09:41
    Avant de dîner et surtout avant que l'obscurité envahisse le paysage , Tételle veut absolument me montrer sa vigne . Sur la pente exposée au sud s'ouvre dans la muraille une porte basse dont les gonds me semblent bien huilés  , contrairement aux  nombreuse portes grinçante du château . C'est sans doute que Tételle la couve au même titre que son enclos . Presque un endroit secret qu'elle ne montre pas a tout le monde . Il y a là , quelques pieds de vigne , sans doute pas assez pour faire du vin mais cela ne semble pas être le but de Tételle .
    La vigne est taillée et elle m'explique les différentes époques pour arriver a de délicieuses grappes de raison . Elle me prend la main pour me faire caresser le bois qui donnera du chasselas , du rouge , du muscat et d'autres fruits qu'elle me précise en passant d'un cep a l'autre .
    Tu vois me dit-elle la vigne c'est comme une femme , elle a besoin de caresse me dit la luronne en rapprochant son visage du mien . Je sens son haleine , je sens comme un zéphyr sur mon visage , je suis comme envoûté  par cette belle plante , sa bouche frôle mienne mais ses lèvres pulpeuses se retirent .......elle cherche ma main , la trouve et me dit  " Viens il nous faut rentrer avant que la nuit nous empêche de voir notre chemin".
    Quand nous arrivons au salon de l'Amiral , un ancêtre qui servait dans la Royale , nous nous tenons encore la main , plus exactement elle me tiens toujours la main ....fermement !
    Je n'ose pas reprendre une conversation .... rapprochée ! Et d'ailleurs après avoir agiter un clochette , une jeune femme apparaît .
    - Guitte , tu nous prépare un plateau pour picorer et faire connaître à Jean , les spécialités gourmandes locales et tu pourras ensuite aller te coucher , inutile de desservir ce soir .
    - bien sûr Tételle .....elle sort en me regardant avec un sourire qui en dit long sur sa traduction des ordres de la patronne , qu'elle appelle Tételle comme tous les autres personnages de ce château , perdu en haut d'une colline , presque un nid d'aigle .
    A demi allongés sur une succession de tapis plus moelleux les uns que les autres , nous dégustons les mets les plus simples mais les meilleurs de cette terre de Correze .
    Elle me raconte la vie étrange de cette famille immensément riche , les hommes sont presque tous officiers  , sortis de St Cyr , tombés en Indochine , en Algérie , les autres sont dans la finance ou sont chevaliers d'industrie . Ses soeurs sont mariées et élèvent leurs enfants dans des lieues plus agréables que ce château lugubre .
    Mais la famille l'entretien sous la conduite de Tételle . Dans cette famille les femmes ne sont considérées que si elles produisent ....des enfants !  Tételle ne pouvant avoir d'enfant est mal considérée et son père l'a prié de se contenter de ce château perdu . Les grandes familles cachent souvent des drames insoupçonnés .
Ce soir allongés devant cette cheminée ou crépitent des bûches énormes nous sommes bien . Je me demande si c'est un rêve . L'alcool , vins du terroir , liqueurs diverses , il faut goûter a tout , m'embrume un peu le cerveau .
    Je viens de m'apercevoir que la robe d'hôtesse revêtue par Tételle recouvre seule son corps sans aucun artifice . Par une reptation savante elle se rapproche de moi . Une cuisse nue sort du fourreau déboutonnée et ses seins semblent vouloir percer le tissus . Elle prend ma main et lui fait continuer a déboutonner cette robe , lentement , sans précipitation , nos respirations s'accélèrent . Avec une douceur incroyable , insoupçonnable chez cette fille , elle pose sa tête dans le creux de mon épaule et j'entend comme un chant léger , comme une incantation ....
     Je n'avais jamais rencontré ce genre de femme , si forte et en même temps si fragile . Nos bouches se cherchent , se trouvent , nos souffles sont mêlés et une nuit d'amour et de tendresse  ...........
  
  

 .........au matin , ce sont de véritables bourrasques qui me réveillent , une tempête de neige secoue le château , le vent hurle , un arbre s'écrase avec un bruit épouvantable contre le mur d'enceinte le plus proche .On a l'impression que des milliers de chats miaulent sinistrement autour des mâchicoulis .  Le feu dans la cheminée continue a brûler , plus fort , et la fumée semble aspirée vers le haut grâce aux travaux dont j'ai lu hier le détail . La tempête semble sans prise sur ces cheminées qui habituellement refoulent la fumée dans les pièces .
    J'émerge de ce tas de couverture , presque des fourrures , je suis nu  mais je n'ai pas froid . Guiite et Tételle surgissent de derrière une portière , elles sont nues sous de légères nuisettes qui  s'arrêtent au dessus du genoux . Pas gênées les filles .
Un café fumant et des viennoiseries fabriquées au château précise Guitte qui vient s'asseoir avec son plateau , sans aucune gêne a coté de moi .
     Pendant que je déguste croissants au beurre et briochettes . pendant que je bois mon café , Tételle et Guiite s'embrasse goulûment sur la bouche et se caressent !
    Je suis tombé dans un nid de "goudous " comme les appelle vulgairement le commun des mortels .Aucune critique dans mon esprit , c'est leur droit mais je ne sais plus quelle contenance prendre car je me sens un peu comme le vilain petit canard . Que suis-je venu troubler leur belle histoire d'amour ? Mais Guitte m'embrasse tendrement , comme une petite soeur .                                    
    Tételle rit a gorge déployée et son rire couvre même le bruit de la tempête !

A suivre ..... si vous le voulez bien .
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 10:44
    Babette sort en courant du bureau du patron , se précipite dans le mien et m'arrive toute essoufflée , se prend les pieds dans mon attaché-case qui traînait par terre      et se plaque contre moi en se retenant a mon blouson ...... comme d'habitude le troisième bouton du corsage a sauté dans son acrobatie et j'ai la vision idyllique de ses seins orgueilleux .
    Je ne sais pas si elle se trompe de taille quand elle achète ses corsages mais on a toujours l'impression qu'ils sont trop petits . Le nombre de fois que ce fameux troisième bouton saute quand elle me présente le parapheur est sidérant . Son mari , un copain , me dit souvent en riant  "Je crois que tu vois les seins de ma femme plus souvent que moi " ...... peut-être mais moi je ne les pelote pas !
    Babette me lance en reprenant ses esprits - vite jean , dans le bureau du patron . Mais comme je n'aime pas qu'on me bouscule je prend mon temps  et je vais tout de même m'asseoir devant le bureau de Jeff , mon patron , en râlant .

-jean tu te démerde comme tu veux mais il faut que tu file au fin fond de la Corrèze car j'ai besoin de ton rapport avant demain soir . Le rapport c'est une image j'ai surtout besoin que tu me dise- on prend-on prend pas- au besoin par téléphone . C'est pas l'affaire du siècle mais c'est un ami du PDG.

    Cordonnées en main , je rentre dans mon bureau , perplexe , il est déjà 17 heures  . Train ?  Avion ? Ni l'un , ni l'autre , c'est le trou perdu, le bled paumé du bout du monde .
J'appelle ma femme , lui expose mon problème - je prend ma voiture , je ne rentre pas a la maison ce soir . Avec son rire habituelle elle me demande - brune  ou blonde ? .....rouquine ma chérie , rouquine . Bisous a demain soir tard ou après demain matin !

    Ma petite GTS s'est sortie avec vigueur , comme une grande , des encombrements de la périphérie parisienne . Pas d'autoroute pour aller dans ce bled . < a cette époque les autoroute partant de la capitale , a part celui du Sud , s'arrêtaient bien vite> Mais je prend la N20 et je m'arrête pour dîner en pleine Sologne dans une petite auberge dont j'ai oublié le nom mais pas la patronne qui repousse la serveuse pour me servir elle-même .
    Appel assez appuyé de la belle mais une mission c'est une mission et je ne donne pas suite a son grand regret semble-t-il .

Mais elle n'était ausi belle que Sarah , la belle des Drôles de Dames !

    Route de nuit , j'ai l'habitude , mais je m'arrête tout de même dans un village le long de l'église pour dormir un peu . Brutalement dans mon demi-sommeil j'ai l'impression que deux individus bizarres évoluent a proximité de mon véhicule . Un éclair de lumière me fait comprendre qu'un des deux a un couteau a la main . je n'ai pas peur mais prudent je bloque les portières et ne bouge pas .
    L'autre bonhomme ne semble pas d'accord et voudrai partir mais celui qui tiens le couteau le retiens et lui dit de voir si je dors bien . A ce moment je comprend que je peux profiter de leur désaccord . Contact , le moteur rugit , le voyou au couteau tente d'ouvrir la portière , devant faire une marche arrière , je réalise que ces voyous ont placé un charrette derrière la GTS . En fait c'est ce qui avait du me réveiller .
    Dans ma tête tout tourne rapidement , j'empoigne le bambou derrière mon siège , sort face a l'homme au couteau et lui enfonce mon bambou dans l'estomac d'un geste rapide et sûr . Il  hurle , lâche son couteau et s'enfuit . Le deuxième est comme tétanisé , le  long du mur de l'église. Je sens que je suis  maître de la  situation et j'en profite pour lui demander d'enlever la charrette , ce qu'il fait en tremblant .
    Je reprend ma route pour aller assurer le château de mademoiselle de la Trémouille . Je suis content d'avoir fait face . La devise de mon régiment " Faire face" .
    Au petit matin , ma monture avance sur un chemin épouvantable , raviné, remblayé par des gravats , ça promet ! Une tour se profile enfin sur un horizon proche, enfin le château .
    Le chemin débouche sur une sorte de barbacane qui défend le pont levis et l'entrée du château . La demoiselle de la Trémouille doit être une vieille chouette , grenouille de bénitier et forcément acariâtre . Personne pour m'accueillir a l'exception d'un molosse tout noir qui renifle ma voiture et pisse sur mon pneu . Un vrai karcher .
    Je regarde avec circonspection le pont mais suis rassuré par les traces de pneu . J'engage la GTS et j'entend un hurlement . Une vraie voix de charretier  m'ordonne de m'arrêter et me demande qui je suis . M'étend exécuté elle rit en s'exclamant " Ah , c'est toi le rigolo de Paris , je ne t'attendais pas si tôt . Je me présente Estelle de la Tremouille . "
    La vieille fille acariâtre était en réalité une luronne d'une trentaine d'année , bâtie comme un légionnaire avec des seins a assommer tous les gendarmes du secteur , Brive la gaillarde n'est pas très loin .
    Jean , appelle moi Tételle comme tout le monde et vient prendre un petit déjeuner parceque j'te trouve une petite mine . Je suis effaré , dans un autre monde , je la suis en lui racontant que ma nuit n'a pas été très tranquille . Elle en rit et aurait bien aimé , être a ma place . C'est vrai quelle doit aimer le baston la Tételle .
    Le château ne me semble pas aussi solide que la Tételle mais elle me fait voir un devis approuvé par les Monuments Historiques et le règlement de la moitié des travaux , déjà commencés . Seul point noir subsistant , l'isolement pour les secours . Mais la Tételle me rassure en me faisant visiter la station de pompage ultra moderne , qui démarre au quart de tour et dont le débit est largement supérieur au besoin . Son gardien est pompier de métier .

    Coup de fil a jeff après de savants calculs , je prend , mission accomplie .

    Mais la nuit tombe vite en cette saison et la neige qui recouvre le haut des collines , presque montagneuses , ne m'incite pas a refuser l'invitation de Tételle de coucher au château .

A suivre .
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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 18:27
     Ce soir la nuit sera longue a venir . Les mots dans ma tête tournent , se retournent et m'entraînent dans une fantasmagorie dont je ne suis pas maître . Des nuages malingres arrivent de leur Bretagne natale . C'est bien connu , ici les nuages arrivent toujours de Bretagne . La pluie aussi . Le soleil se couche a l'Ouest   . Il s'est levé ce matin la bas a l'est derrière la haie de peupliers qui borde l'autoroute .
    Les mots tournent dans ma tête , se retournent et m'étourdissent .....de leurs maux . Maux de tête ......
    La haut , les martinets et leurs cousines les hirondelles , dans une dernière farandole , au dessous des malingres nuages , par dessus le clocher , chassent les derniers insectes volants . Parfois on dirait une escadrille de chasse , je vois des spitfires fondrent en vol serré sur les oiseaux noirs a la croix gammée . Je divague et navigue entre mon sureau en fleur et le taxus de mes chats .
    Je flatte le capot de ma bête du passé revenue sur mon parking . Longue , grise et bleue clair aux chromes étincelant , sa large banquette m'accueille avec un petit bruit de cuir qui s'écrase en souplesse .
    Contact , le tableau de bord s'allume et ne signale rien d'anormal . Les huit cylindres en V s'allument et le bruit merveilleux de ce moteur de rêve rugit dans l'air du soir . Inutile de passer en première , j'enclenche directement la seconde et la belle démarre sans accoup , grâce a la puissance de son moteur . Au bout du village ,je passe en troisième . A part la marche arrière , il n'y a pas d'autre vitesse sur ce petit monstre .
    Il faut ouvrir la glace a la manivelle pour entendre le chant du moteur dans la nuit chaude de l'été . Je sais que je vais rouler jusqu'à l'aube . M'enivrer de la route de nuit . Traverser des villages ou seul un fournil est allumée . Parfois un oiseau de nuit passe dans mes phares , des yeux s'allument sur les bas cotés , pas de voitures sur cette route ,les autres s'écrasent sur les autoroutes . D'un coup de volant nerveux , j'évite lapins et fouines aventureuses , surpris dans leurs ébats de nuit .
    En descendant le Morvan , les lumières des villes ,que je contourne  , font des signaux lumineux comme pour attirer les voyageurs . Ma bête s'abreuve dans une station périphérique et le café sera pour moi . Je la laisse reposer un peu , fait quelques  pas pour me délasser puis retourne a mon véhicule .
    Surprise , sur le bout de la banquette un petit tas de chiffons . Une petite tête brune émerge  d'une blouse de soie . Elle déplie ses longues jambes qui glissent d'un short de grand couturier , s'étire et me lance - Je suis Chevreuil , emmenez moi , au bout du monde  ! - je devine sous la soie des seins superbes qui balancent gracieusement au moindre mouvement de son buste .
     Je ne sais quoi dire et j'évite de bafouiller devant ce merveilleux fruit de la nature . je finit par faire   oui de la tête . Quel âge a-t-elle , 16 , 17 ans , je suis bon pour le détournement de mineure .
    Je remarque un petit sac a dos sur la banquette arrière . Chevreuil n'est pas un elfe ni une fée descendu du royaume des songes . Elle est bien vivante . Elle s'allonge sur la banquette , pose sa tête sur ma cuisse et s'endort . Ce petit animal avec ses airs de biche ou de chevreuil me trouble profondément .
    Ayant repris une route le long du fleuve , rive droite , je roule doucement pour ne pas la réveiller . Avant les premières lueurs de l'aube , elle me demande de nous arrêter , en bordure d'un vergers qui embaume les pêches et les brugnons .
    Remontant dans la voiture , elle met son sac devant et m'entraîne sur la banquette arrière - pour nous reposer dit-elle ! Elle se love dans mes bras et s'endort a nouveau . Par l'ouverture de sa blouse j'aperçois un sein mais je n'ose le caresser . Ayant entrouvert un oeil , elle s'aperçoit de mon trouble déboutonne son corsage et prenant ma main elle la pose sur ses seins . Pour le moment je ne peux pas t'en donner plus me dit-elle avec un soupir.....puis elle s'endort !
    Au réveil , après un bon café et quelques croissants  , dans un restaurant de routiers ou son arrivé a été accompagnée de sifflets admiratifs , elle me quitte en me remerciant de ce beau voyage ........ et part vers une destination inconnue .
    Penché sur le volant je suis un peu triste     .......   quand je la vois revenir en courant , ouvrir la portière et me crier viens je viens de réaliser que j'ai 18 ans aujourd'hui !

        La patronne du Motel m'a regardé avec un air courroucé et le dernier chiffre de sa date de naissance sur sa carte d'étudiante m'a semblé bien frais !
    Après un coup de fil a Monsieur le Comte pour retarder d'une journée la visite de son château , nous nous sommes aimés , le jour anniversaire de ses.......... seize ans .
Elle avait tricher et c'est le plus beau souvenir de ma trente deux ans

    J'ai revu Chevreuil , quinze ans après , mère de famille , entourée de trois bambins . Elle était devenue Madame la baronne de ...........  En quittant son château que j'allais assurer , elle plaque une bouche gourmande sur la mienne en me disant " En souvenir d'un petit Chevreuil " .
        
    Depuis , en forêt , je suis toujours ému quand je vois un chevreuil me regarder sans fuir . Cette histoire est-elle vraie ou l'ai-je rêvé ? 
    Je ne sais pas , seul un chevreuil pourrait vous répondre
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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 13:35
    Comme tous les anciens inspecteurs d'assurance , j'ai vu grandir les petits vide-greniers si sympathique . Beaucoup dans les petits village sont resté de réel vide-grenier , c'est amusant , folklorique , sans excès . Ce ne sont pas des brocantes de voleurs .
    Par contre , pour les grosses , ce que nous , techniciens de l'assurance  , savons  , c'est qu'elle sont , au nord , le lieu privilégié de revente de ce qui se vole au sud et vice versa . Il y a tellement de vol dans notre Ile de France que les policiers ne peuvent pas avoir en tête les objets volés dans les circonscriptions voisines sauf s'il s'agit de pièces importantes , répertoriées et photographiées .
    De plus ,il est remarquable que les échanges en début de brocante , très tôt , par les pros , antiquaires ou autres , se font toujours en l'absence du public ou seulement avec les vrais chineurs .
    La gendarmerie a autre chose a faire que de retrouver les petites cuillères en argent de madame X , volées a Trifouillis les Oies .
    Les pièces rares dis paraissent dans les caves-musée des collectionneurs et personne n'en entend plus parler . Parfois au décès d'un collectionneur ,les héritiers les remettent en vente sur le marché ......de la brocante , mais c'est rare .
    Ne parlons pas des  "pouilleries" innommables , a la limite sans doute dangereuses , qui ne devraient pas être admises . En fait dans une brocante il n'y a aucune règles d'hygiène pour ces vieilleries .
    Par contre dans mon village ou sévit une des brocantes importantes de la région Parisienne , les organisateurs , dévoués , se donnent un mal fou pour la rendre attrayante .
    Mais ils sont tout de même débordés par une monstruosité qui est une source d'encombrements et de dangers potentiels pour les vieilles personnes . Faire  arriver un secours d'urgence pour une personne habitant dans une rue envahie par la populace ........ je ne voudrais pas être cette personne . Beaucoup de gens du village se calfeutrent chez eux ou fuient vers d'autres lieux plus civilisés .
    Le coté agréable et bonhomme des vide-greniers c'était autre chose que ces commerçants qui ne devraient pas polluer les brocantes . Ils sont en nombre et eux non plus ne sont pas exempts de "bricolage de la légalité "

    Ou est-elle la petite brocante si sympa ou je pouvais emmener mes enfants sans crainte...... ?



PREMIER MAI ...... FÊTE DES TRAVAILLEURS 
SOYONS UNIS CAMARADES...........
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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 15:41
    Question souvent posée dans ma vie professionnelle et toujours d'actualité . Sans hésiter je répond oui . J'ai eu beaucoup de relations amicales avec mes courtières sans aucune équivoque .
    Bien sûr que parfois je me suis dit qu'une ou l'autre , devaient être agréables a déshabiller , a coucher sur la mousse  ou dans un lit . Mais c'était sacrifier la qualité de nos relations , cette extraordinaire confiance que nous avions  l'un dans l'autre . Et pourtant ces filles étaient presque toutes belles et attirantes . Généralement dans du beau linge que leur situation financière leur permettait .
    Assez souvent je connaissais bien leurs maris avec qui je déjeunais parfois
    Ma profession m'entraînait a inviter ces jeunes femmes a déjeuner et j'aurais pu profiter de l'ambiance feutrée d'un restaurant chic pour ...... mais non , même pas dans une auberge campagnarde loin de Paris ou nous pouvions nous cacher si nous l'avions voulu .
    De toute manière il y a deux choses qu'il ne faut jamais faire , mélanger le travail et la gaudriole .
    J'entend  souvent dire que l'amitié n'est pas possible entre deux personnes de sexe opposée , que le fait de se rencontrer souvent de travailler parfois ensemble va amener immanquablement les circonstances d'un dérapage . Il faut dire que dans un coup de blues , avec quelques vapeurs d'alcool , après un incident matrimonial le risque est possible oui .... mais pas certain !
    Et dans ma profession cela aurait voulu dire que devenu amant j'aurais été obligé d'accepter toutes les affaires proposées par cette femme , même les plus mauvaises . C'était incontestablement aliéner ma liberté de jugement et une énorme faute professionnelle .
    L'amitié dans la vie courante ......dites moi ce que vous en pensez ?
  

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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 09:26

    Cette histoire vraie qui m'est arrivé , il faut que je vous l'a raconte . Bien sur comme d'habitude je vais changé les noms de lieues et de personnages . C'était en ...peu importe disons que j'avais une certaine expérience et des relations très suivies et amicales avec mes courtiers apporteurs d'affaires .
    Ce matin là .......
    ........ je coupe le moteur juste devant la société car miracle j'ai la chance d'avoir une place juste devant la porte . A peine rentré dans le hall je vois une de nos secrétaires qui s'agite - jean , vite , une mission urgente , la courtière est dans ton bureau - effectivement , Michèle du cabinet S.G est assise devant mon bureau, avec comme d'habitude sa jupe a mi-cuisse . C'est maintenant une vieille copine mais elle s'habille toujours très court et vous exciterait un wagon de séminaristes .
    Elle m'explique qu'un client très important de son cabinet veut assurer immédiatement un château qu'il vient d'acquérir et repart ce soir aux USA .

    - ma chérie je t'aime bien mais je n'assurerait pas un château sans le voir ! -  je le sais dit-elle , met ta ruine au parking et nous prenons ma voiture , je t'y conduit. Bon j'ai compris nous allons rouler vite, très vite mais j'ai une confiance absolu en son coup de volant .
    Comme d'habitude , elle s'installe au volant de sa petite voiture de sport en remontant sa jupe tout en haut des cuisses et comme d'habitude je lui dit en riant qu'un jour je la violerai . Elle s'en fiche elle a toute confiance en moi et son mari me dit souvent - jean vous êtes un saint !
    Après une route a vive allure nous rentrons dans la campagne profonde et par un chemin de terre cahoteux ou le pont de son petit bolide fréquente dangereusement les pavés proéminents , débouchons face a un château particulièrement délabré .
    Le gardien annoncé doit-être tombé dans une oubliette mais la porte est ouverte . C'est pas dieu possible comment ton client a pu acheté ça sans le voir lui dis-je devant son regard  surpris et inquiet . Nous montons ensuite a l'étage pour découvrir le gîte du gardien , complètement ivre , dans une pièce emboucanné par une multitude d'odeurs peu agréable .
    Avec le vent qui s'est levé et les craquements des vielles poutres et  des planchers on  croirait un château hanté . Nous atteignons enfin le grenier ou nous trouvons des traces d'un squat qui me semble récent et peut -être toujours occupé . Mic , toujours si courageuse habituellement se rapproche de moi , elle a peur.
    Au moment ou nous retrouvons le premier étage , nous sommes tétanisés par un bruit épouvantable , une poussière envahit le couloir , nous pouvons a peine respirer . Je devine ce qui s'est passé , j'ouvre la porte de la "cagna" du gardien . Plus de gardien , plus de plancher . Tout est descendu au rez de chaussée .
    Je la fait sortir rapidement , je retourne dans le bâtiment et me penche sur le corps du gardien , il ne semble avoir ni plaie ni bosse et sa respiration et très régulière . Au moment ou je quitte la pièce il se retourne sur son grabat laisse échapper un pet sonore sans se réveiller .
    Je retourne a la voiture ou Mic est en train de se brosser . J'en fait autant et nous redevenons presque présentables . A la gendarmerie la plus proche nous racontons notre histoire aux gendarmes qui nous disent ne pas être surpris du tout .Ils vont faire le nécessaire pour le vieux et pensent que le squat est celui d'une petite bande des jeunes voleurs qui écument les villas des parisiens . Nous voilà passés Auxiliaires de gendarmerie ..... !
    Avec son sens habituel de l'humour anglais (elle est réellement anglaise)  elle me dit " Bien sur t'en veut pas " et nous éclatons de rire tous les deux . Nous déjeunons dans la petite auberge proche de la gendarmerie ou le capitaine explique a la patronne notre aventure . Cette dernier compatissante avec Michèle l'emmène se doucher et remettre de l'ordre dans sa courte chevelure .
    Je me détend avec un bon whisky mais Michèle qui conduit n'a le droit qu'a quelques larmes dans mon verre . Intimité vous pensez , pas du tout entre nous c'est comme a l'armée quand nous buvions a plusieurs dans la même gamelle .
    C'était une vraie copine.........


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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 18:05
    Pour ceux qui ne connaissent pas Paris , le quartier de la "Goutte d'or" se trouve au Nord -Est de PARIS , bordé d'un côté par les voies ferrés du la SNCF région Nord , de l'autre par le boulevard Barbés des marchands de meubles , en haut par le rue Ordener et en bas par le métro aérien du boulevard de la Chapelle .
    C'est un vieux quartier , avec, a cette époque , des immeubles assez minables , mal entretenus . C'est la rue de la Goutte d'or qui a donné son nom au quartier . Ce quartier était devenu un véritable ghetto arabe et dans l'esprit des gens une zone interdite ou  bizarrement , a l'entrée de chaque rue vous trouviez un agent de police armé d'un pistolet-mitrailleur .
    La guerre d'Algérie était présente dans tous les esprits et l'on disait que ce quartier était une zone de non-droit ou toutes les atrocités étaient possibles . Bien entendu dans ma société personne ne voulait accepter une mission dans ce quartier dont rien que le nom faisait peur .
    Un matin , fin 1959 , je crois me souvenir , mon chef me demanda si j'accepterai d'aller constater un sinistre dans cette rue car me dit-il " ayant fait l'Algérie vous devez connaître les arabes " ! Aussi extraordinaire , nous y avions toujours des assurés .
    Mon dossier sous le bras ...........
   
    .........Je regarde une dernière fois mon plan de Paris et je m'avance vers la rue qui pénètre dans le quartier . Un flic m'arrête , je détourne le canon de son P.M qu'il a maladroitement pointé vers moi, je lui fait voir mon ordre de mission . Il est crispé sur son arme et me dit que c'est trop dangereux de remplir cette mission car même eux les policiers n'y circulent qu'a plusieurs et armés de P.M . J'ai envie de rire mais ne lui fait pas voir . Je m'éloigne seul et sans arme ne comprenant vraiment pas l'émoi de cet homme .
    Je pénètre dans l'immeuble et monte un escalier ou a chaque pallier de 
jeunes hommes arabes regardent avec curiosité ce "roumi" et s'écartent pour le laisser passer . Il n'y a aucune provocation de ma part et j'arrive sans encombre devant la porte de notre assuré , prévenu par lettre de mon passage . Les postiers circulent normalement dans le quartier .
    Notre assuré ( prénommé Abdelkader ) m'ouvre et avec un grand sourire m'invite a prendre le thé avec lui . Intérieur confortable ,tapis aux murs et sous les pieds . Le sinistre peu important est vite réglé et nous tombons d'accord sur le chiffre de remboursement .Mais il veut un cheque tout de suite pour signer son accord et n'a pas confiance dans le service sinistre de la boite . N'ayant pas de chéquier de la société , je fais confiance a mon collègue du Service Sinistre et lui fait un chèque sur mon compte.
    A la fin de l'entretien , une porte , cachée par un tapis , s'ouvre et une fille superbe dans un tailleur qui moule son corps , me remercie pour son père et me dit de l'attendre . Une minute après elle réapparaît voilée , le tailleur caché sous une sorte de djelaba . Nous partons vers le métro aérien et l'agent de police , stupéfait me voit passer avec une arabe qu'il veut contrôler . je l'arrête d'un " laissez , mademoiselle est avec moi " en lui faisant remarquer mon insigne para a la boutonnière . 
    Il me fusille du regard et nous laisse partir . Après quelques pas j'entend  un rire cristallin et regarde cette petite arabe qui vient de se dévoiler . Je lui offre un café dans le petit bar d'un de mes amis de "la-bas" . Elle disparaît au sous-sol et réapparaît dans son tailleur bleu , si seyant .
    Plusieurs fois , travaillant comme secrétaire dans le quartier St Lazare , nous prendrons  un pot ensemble . Elle viendra même réglé une quittance au bureau ou mes collègues médusés me virent même faire la bise a une arabe . On me fera savoir que mon attitude n'est pas correcte , étant en guerre contre les arabes en Algérie .......... les gens sont bêtes !
    .......... je vous certifie qu'il n'y a jamais rien eu de trouble avec cette fille qui était devenu une amie , sans équivoque . Histoire véridique de mon passé , mais croyez moi Farida était très belle mais j'ai su résister !
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23 février 2008 6 23 /02 /février /2008 09:27
    Dans ma longue carrière d'inspecteur-souscripteur j'ai rencontré des personnages   plus farfelus les uns que les autres et je me souviens d'un lascar qui avait monté avec un copain un cabinet de courtage .
    Il m'apportait de bonnes affaires et nous déjeunions souvent ensemble car dans l'assurance un souscripteur qui ne sait pas déjeuners avec ses courtiers , les perd un jour ou l'autre .
    Appelons le Christian . Taille moyenne , brun , beau gosse , beau parleur , une petite quarantaine mais dragueur comme j'en ai rarement connu . Marié , père de famille , mais jamais rassasié avec pourtant un jolie femme .
    La pauvre avait tellement de cornes qu'elle n'aurait pu passer sous l'Arc de Triomphe .......mais il continuait a lui entretenir la ramure .
 
undefined   Ils draguaient tous les deux avec son copain, sur les Champs Elysées . La tactique était la suivante . Dés qu'ils repéraient une jolie fille ou un groupe de jolies filles . Les prédateurs s'approchaient et disaient :
    < mademoiselle nous avons fait un pari avec mon copain , bas ou collants ?> et quelque soit la réponse de la fille  <  Faites voir ......! > Bien entendu , neuf fois sur dix elle remontait sa jupe sous  l'oeil glouton des spécialistes de la drague . La parisienne adore faire voir ses jambes .
    Et le coquin en chef savait bien qu'il y aurait au moins une fille qui l'inviterait a venir admirer sa garde-robe .Mais la rose a des épines et un matin le téléphone a sonné sur mon bureau au moment ou je m'apprêtait a partir en mission , c'était son collègue  " Jean il faut que tu vienne vite a la clinique Tartempion , Christian s'est fait tabassé par le petit ami d'une mignonne qu'il avait dragué ! Devant sa femme nous dirons qu'il s'est fait agressé par un chauffeur de taxi ......"  En fait c'était exact , le chauffeur en question était d'astreinte a ROISSY-AIRPORT mais suite a un problème technique il est rentré plus tôt et les a trouvés au lit .
     Mais nous  parlerons d'une altercation violente dans la rue .
    Résultat pour Christian , un bras de cassé . Il n'a pas porté plainte et il a payé le tiers payant . Heureusement qu'il n'est resté que deux jours en clinique . Je vous dit pas ce que nous avons du mentir a sa femme .
    Quelques mois plus tard , dans le restaurant russe, a deux pas de chez eux , elle m'a avoué que cette nuit là elle l'avait trompé avec le tzigane du restaurant.......un autre dragueur !
undefined    Paris Champagne , Paris voyou , Paris de toujours....... Mon Paris !
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Présentation

  • : le blog de Jean Le Francilien
  • : journal d'un vieux raleur mais bon coeur , a fait son service militaire en Algérie 1954, 55,56 , ancien para pour le sport et pas pour la guerre , viscéralement a gauche pour la justice et la liberté .
  • Contact

Profil

  • jean le francilien
  • suis raleur , critique, mais bon coeur . J'admets tres bien l'humour mªme sur mon physique de vieux pépé. J'aime la jeunesse qui en général me le rend bien . J'aime la vie avec passion !
  • suis raleur , critique, mais bon coeur . J'admets tres bien l'humour mªme sur mon physique de vieux pépé. J'aime la jeunesse qui en général me le rend bien . J'aime la vie avec passion !

Texte Libre

IL ÉTAIT MON AMI , MON CONFIDENT ......

..... NOUS NE T'OUBLIONS PAS MON TIGROO ......LA DOUCEUR MÊME ......CELUI QUI T'A TUÉ EST UN MONSTRE , IL PAIERA SA MÉCHANCETÉ .....

LE JARDIN DE MA FEMME 0222

Il était très beau ......RSCN0209                                              avec son frère ,ils ne se quittaient pas ....

LES-CHATONS 0627

Là,après le premier plomb,devenu borgne.....le deuxième dans l'oeil droit ,un an après , l'a tué !

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