24 août 2008
7
24
/08
/août
/2008
10:30
Retour en arrière , retour sur les années cinquante , quand le chant du muezzin nous réveillait les jours de "perm-en-ville".
Pour nous labas loin de notre village natal, la permission de sortir de la caserne ou du camp n'aboutissait qu'au restaurant sous les arcades de la rue principale ou dans un "boui-boui" de la rue des bordels .
Nous étions en France , département Français , mais les cloches de la messe du dimanche , étaient concurrencées par le chant de cet énergumène
qui appelait ses fidèles a la prière . Combien d'entre nous ont rêvé de lui fiche la frousse en faisant éclaté la pierre au dessus de lui par une balle bien placée . On ne voulait pas le tuer mais simplement qu'il la ferme !
Et bien oui , je l'avoue maintenant , cette occasion je l'ai eu et j'ai réussi mon forfait . Un balcon en ville , bien caché par des plantes et une espèce de canisse , avec une arme de compétition , prêtée par une amie , j'ai eu ce grand singe blanc dans ma ligne de mire .
J'ai levé légèrement le canon de l'arme , bloqué ma respiration et appuyé sur la queue de détente , ce que les communs des mortels appellent une gâchette .
Puis je l'ai vu faire des moulinets avec ses bras et j'ai eu peur de l'avoir touché . Mon amie qui n'avait pas quitté des yeux le minaret avec des jumelles s'exclama " Chapeau , trente centimètres au dessus de sa tête " . Elle remit en place la carabine de son père et m'entraîna dans sa chambre en pensant que nous avions mieux a faire que de tirer sur les minarets .
Les jours suivants , aucune plainte concernant mon forfait et pour moi simplement une inquiétude . Aurais-je été puni , en principe très sévèrement , mais nous étions dans une période troublée ou tout devenait possible .
Je sais qu'on doit avoir le respect de la religion , même si on ne croit pas , mais avouez que vous auriez peut-être fait la même chose . Car ce tir n'était en fait qu'une plaisanterie de militaire sans penser un seul instant offenser son dieu a ce chanteur religieux .
Cela pouvait se terminer mal ...plus pour lui que pour moi !
Et puis cela lui a sans doute fait un souvenir.
Philippeville , 1955 , photo Jean bellamy
C'était après le 20 Août 1955 , le jour ou les fells ont égorgé sauvagement les femmes et les enfants européens ...... quel respect pouvions nous avoir pour de lâches assassins . Peut-être qu'il les excitait du haut de son minaret . Mais cela je ne le saurais jamais car si je le savais , je regretterais d'avoir modifié ma ligne de tir ce jour là !
Pour nous labas loin de notre village natal, la permission de sortir de la caserne ou du camp n'aboutissait qu'au restaurant sous les arcades de la rue principale ou dans un "boui-boui" de la rue des bordels .
Nous étions en France , département Français , mais les cloches de la messe du dimanche , étaient concurrencées par le chant de cet énergumène
qui appelait ses fidèles a la prière . Combien d'entre nous ont rêvé de lui fiche la frousse en faisant éclaté la pierre au dessus de lui par une balle bien placée . On ne voulait pas le tuer mais simplement qu'il la ferme !
Et bien oui , je l'avoue maintenant , cette occasion je l'ai eu et j'ai réussi mon forfait . Un balcon en ville , bien caché par des plantes et une espèce de canisse , avec une arme de compétition , prêtée par une amie , j'ai eu ce grand singe blanc dans ma ligne de mire .
J'ai levé légèrement le canon de l'arme , bloqué ma respiration et appuyé sur la queue de détente , ce que les communs des mortels appellent une gâchette .
Puis je l'ai vu faire des moulinets avec ses bras et j'ai eu peur de l'avoir touché . Mon amie qui n'avait pas quitté des yeux le minaret avec des jumelles s'exclama " Chapeau , trente centimètres au dessus de sa tête " . Elle remit en place la carabine de son père et m'entraîna dans sa chambre en pensant que nous avions mieux a faire que de tirer sur les minarets .
Les jours suivants , aucune plainte concernant mon forfait et pour moi simplement une inquiétude . Aurais-je été puni , en principe très sévèrement , mais nous étions dans une période troublée ou tout devenait possible .
Je sais qu'on doit avoir le respect de la religion , même si on ne croit pas , mais avouez que vous auriez peut-être fait la même chose . Car ce tir n'était en fait qu'une plaisanterie de militaire sans penser un seul instant offenser son dieu a ce chanteur religieux .
Cela pouvait se terminer mal ...plus pour lui que pour moi !
Et puis cela lui a sans doute fait un souvenir.
Philippeville , 1955 , photo Jean bellamy
C'était après le 20 Août 1955 , le jour ou les fells ont égorgé sauvagement les femmes et les enfants européens ...... quel respect pouvions nous avoir pour de lâches assassins . Peut-être qu'il les excitait du haut de son minaret . Mais cela je ne le saurais jamais car si je le savais , je regretterais d'avoir modifié ma ligne de tir ce jour là !