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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 13:21

Nous , les anciens combattants d'Algérie .........

 

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 10:59

    Figurez vous Mesdames que le,parachutiste militaire , quand j'avais vingt ans ne commandait pas l'ouverture de son parachute, ce bout de tissus qui le dépose gentiment au sol........ gentiment non pas tellement .
    Gentiment c'est pas le mot , car , si aujourd'hui un parachutiste civil peut atterrir sur des ballerines , nous c'était beaucoup plus brutal et tu te pétais une cheville comme un rien .
    Mais revenons a notre départ le saut de l'avion . Les petits militaires en 1954 , là bas en Algérie sautaient en ouverture automatique sur le fameux Junker 52 , (appelé "tante jeanne") , poussif , qui larguait se rivets autant que les paras . Mais avec lui le fameux choc a l'ouverture était presque doux . Le plus stressant c'était le décollage . Par le hublot tu voyais la piste défiler ,toujours la piste ,la piste ,la piste  , les ailes qui tremblaient comme des feuilles au vent d'automne........ et enfin la libération , il a décollé !
  embarquement.jpg  Par la suite nous avons eu des avions plus modernes , le C47 , le fameux Dakota du jour le plus long , puis le Packet C119 et surtout le bon Nord 2000 , le Nord Atlas . Avec eux en saut automatique suspente d'abord , presque plus de choc a l'ouverture , du gâteau mon Prince !
    Mais pour en arriver là il nous a fallut subir le choc a l'ouverture en sortant voilure d'abord du C47 trop rapide . C'était horrible , un vrai pantin , les ambarq.jpg   c119.jpg

jambes ,les bras faisaient penser a un sémaphore quand le casque , mal sérré , te broyait le nez  ......... Vous vous êtes déjà amusé a traverser la barre de l'océan , de la Chambre d'amour  a Biarritz , ou vous avez d'être dans un machine a laver .....c'était presque cela !
 dakota.jpg   Ma premier angoisse de retard a l'ouverture a été en passant du pliage voilure d'abord  au pliage suspente d'abord ....... habitué a l'ouverture immédiate de la voilure dans le vent des hélices .....je me suis dit " mais il ne s'ouvre pas ce con " et ma main cherchait déjà la poignée du ventral ,le parachute de secours ! Mais il fallait seulement être patient et la grande corolle blanche de ton " pépin " venait t'abriter du soleil .
    Explication pour ces dames , l'ouverture automatique se fait ainsi . Un grand câble d'acier et tendu a hauteur du plafond de la carlingue sur lequel avec un mousqueton on accroche la sangle qui va , lorsque tu saute de l'avion extraire le parachute . Cela va se faire en sortant en premier soit la voilure soit les suspentes .Si ce sont les suspente , tu sort du vent des hélices et l'ouverture est presque douce . Voila ,voila .......
au-sol.jpg    Passé cette premier petite angoisse , j'ai eu un jour un gros problèmes . Comme a chaque saut mentalement je comptais les secondes avant l'ouverture ....... et puis rien . J'avais bien sentit le décrochage de la sangle mais rien , la voilure ne s'était pas ouverte ........ n'était pas ouverte ....... putain , elle n'est pas ouverte .  Et dans ta tête cela tourne vite , heureusement j' étais , par réflexe , bien a plat et je serrais la poignée du ventral . Mais dans ma tête aussi je voyais le résultat d'un ventral emmêlé dans le dorsal .....la trop fameuse chandelle qui se terminait généralement tragiquement ......... a ce moment là , violente traction vers le haut , mon dorsal venait de s'ouvrir !
    ET bien mon gars me dit le moniteur au sol tu t'ai fait un bon retard a l'ouverture et en passant en bout de DZ '( zone de largage )devant la Jeep du Capitaine , il m'a fait un petite signe de la main,pouce levé ...........

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 00:00

    Cet article ne pourra pas plaire a tout le monde . Ancien parachutiste , 1er RCP puis BAP/AFN , ce jour est toujours une émotion profonde pour moi .
    Non les parasStick-emebarquant-sur-DC3.jpg ne sont pas tous de fachos , ne sont pas tous des voyous . la grande majorité sont des gens honnêtes et se comportent avec honneur . Comme dans tous les groupes humains il y a des brebis galeuses . Mais nous sommes aussi des hommes ( que nous pensions a droite , que nous pensions a gauche ) qui ont  avant tout le sens de l'honneur et l'amour de leur pays .

 
en-l--air.jpg   

Largage sur la DZ de dar chitane

 

Souvent victimes des décisions politiques les paras sont morts pour leur pays et notre béret , amarante ou bleu ( le 1er RCP avait le béret bleu jusqu'en 1955) porte deux rubans noirs qui représentent , l'un la tragédie d'Arnhem , ou ils ont payé l'erreur de Monty , l'autre nos morts a venir !
    Souvenez vous aussi , alors qu'ils savaient la base perdue , au dernier moment des hommes ont sauté sur Dien Bien Phu .
 

graille.jpg 

 

  Contrairement a ce que certains voudraient faire croire , a mon époque , on ne "formatait"  pas les jeunes au 1er RCP mais j'y ai appris le sens de l'honneur et l'humilité . J'y ai rencontré des hommes , des vrais , anciens résistants pour beaucoup . J'y ai rencontré des chefs qui ne cherchaient pas a briller en faisant tuer des hommes . Nous avions confiance en eux .

 

insiberet_TAP.jpg

 

    -Etre para , c'est faire face ....
    -Etre para c'est maîtriser sa peur ......en toute circonstance.......
    -Etre para c'est ne pas baisser la tête et avoir le sens de l'honneur.......
    -Etre para c'est aussi tenir ses engagements ........

photo2 bigeardun chef , tout simplement

 

    Je respecte ces officiers qui ont été jusqu'au bout de leur engagement , jusqu'au bout de leur parole . Et pour cela certains ont été lâchement assassinés dans les fossés de Vincennes

    Il faut un peu de courage pour se lancer de l'avion dans le vide , il en faut beaucoup plus pour vivre dignement dans l'honneur , ou simplement  élever ses enfants .
     J'ai été parachutiste pour le sport au soleil de l'Algérie et surtout pas pour la guerre qui a détruit bien des vies .

 

au-sol.jpg

 

 

    En ce jour je penses aux copains , simples "appelés" comme moi , qui ne sont pas rentrés . je penses aussi a ceux dont le parachutisme était un engagement et qui l'ont payés de leur vie .

    Respectez nos morts .

    Vive la "Saint Michel"
   
    Quand le corbeaux volerons blancs , alors seulement s'effacerons les souvenirs du régiment .

 

parachut-mairie.jpg

                                            Photo de mon ami Moretti  , le photographe de Philippeville

                                 Montage représentant l'Hotelde ville dans un parachute .

                                             Il était un ami des paras

 

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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 09:56
    Cette montagne a un drôle de nom , un de ses gars , un pied noir , croît pouvoir traduire en Montagne  de la Chèvre . Pauvre bête , mais elle crèverait dans un désert pareil .
    Ils sont partis depuis deux heures avant l'aube . Comme a son habitude il a mis ses gus en file indienne décalée . Une partie regarde vers la gauche , l'autre vers la droite . Il lui est même arrivé de tiré quelques balles devant le pékin qui n'a pas respecté l'intervalle de sécurité . Comme a son habitude aussi  il est en tête de son commando et ses flankers sont a leur place .
    Luc , Luc le Fêlé , comme on l'appelle dans le secteur, Luc le fêlé que tous  les baroudeurs du coin voudraient avoir pour chef . Eux savent que Luc est le contraire d'un inconscient , c'est au contraire un chef ayant soin de ses hommes , ne prenant jamais de risque inconsidéré .
    Mais dans ce régiment de biffins les officiers ne l'aiment pas , il n'a pas fait la Mecque de l'Armée Française , SaintCyr !
     De plus Luc est métis , ça fait tache dans un mess , ça fait tâche dans ce beau régiment Franco-gaulois . Tous se demande pourquoi le Colonel a accepté la création de ce commando et surtout l'arrivée d'un lieutenant para qui a exigé de trier les bonhommes , de choisir son armement et , a la limite , de choisir ses missions .
    Et d'où vient-il cet oiseau rare dont l'ascension en Indochine fût fulgurante pour se terminer a Dien Bien Phu . Au dernier moment il a réussi a retraverser les lignes  Viets et pendant deux mois il a erré dans la jungle . Un patrouille de la Légion l'a retrouvé , a moitié mort de faim et blessé par un animal .
    Luc marche toujours devant ses gars . Son regard d'aigle sait voir avant tout le monde le fell planqué dans la pierraille , décelé l'anomalie qui lui indique un danger . Aujourd'hui il a comme un malaise . Sa nuque est raidie comme par une appréhension qu'il ne s'explique pas .
   Pourtant si , depuis l'entrée dans cette vallée ou aucun oued ne coule , pas un animal , pas un être vivant et malgré le soleil , aucun de ses gros lézards qui peuplent habituellement les trous dans la roche .
    Il ralentit la marche du commando , d'un coup d'oeil il contrôle les intervalles de ses gus et fait signe au suivant d'enlevé les crans de sûreté . Ce qui se transmet a tous le commandos . Jamais un mot , tout par signe , les deux flankers se sont immobilisés .
    Les muscles sont bandés , chacun regarde le rocher qui les abritera en cas de tirs ennemis . Les souffles sont plus court , le coeur bat plus vite , comme un tigre chacun est prêt a bondir . Pour en arriver a cela , des journées , des semaines , des mois d'entraînement ont été nécessaires . Ils ont appris a se contenter d'un litre d'eau , a seulement humecté les lèvres au lieu de boire goulûment comme tout homme normal , assoiffé , dans ces paysages de fin du monde . Ils ont appris a privilégié l'armement au détriment de la "graille" (1) . A se contenter du strict nécessaire pour conserver leurs forces . Les longues marches dans les djebels les ont endurcis . Ils ne sont pas maigres  mais par un poil ce graisse sur ces homme aux visages émaciés .
    Ils ont appris a sauter d'un camion en marche a 30 ou 40 klmh . Il a fait modifier les véhicules pour qu'ils puissent s'en extraire comme l'éclair .
    Puis ils ont subit un entraînement particulier , apprendre le roulé-boulé .
    Et puis un jour un dak (2) est arrivé sur le petit terrain d'aviation dans la vallée . Pendant huit jours les corolles blanches ont écloses sous l'avion . Luc a fait brevetés para tout son personnel , harkis inclus .



    Ils ont encore en tête ce jour ou un général est venu leur remettre leur brevet de parachutiste . Un général car cette expérience a été commanditée et suivie de près par la Région militaire .
    Depuis les coups de main sur les fells se succèdent , Luc n'a pas perdu un seul homme et dans huit jours ils défilerons sur les Champs Elysées avec un Régiment Para .
   
    La haut les flankers se sont arrêtés a nouveaux . Luc a compris mais n'a rien vu . Un petit trou au milieu du front sous le béret rouge . Il ne verra plus rien .
   
    Il ne verra pas ses gus défiler , la gorge serrée , en pensant a ce chef d'élite , qui ne les conduira plus au combat .
   
    Dans un petit village de Correze , sur une tombe on peut lire .....
    Luc LE FÉLÉ, mort pour la France dans le Djebel de la Chèvre . Algérie .
             1925 - 1958

    Luc le Fêlé ......... et oui , c'était son vrai nom , il avait l'âge du Christ quand il est mort !


(1)- les aliments , la soupe , le rata ....
(2) - le Dakota  C47 américain - extraordinaire bi-moteur .

    J'ai écrit ce texte pour honorer ces officiers parachutistes , ces hommes extraordinaires qui savaient mener leurs hommes au combat en prenant le minimum de risques et qui pourtant obtenaient le maximum de résultats .
    je l'ai écrit aussi en pensant a ceux qu'on a traîné dans la boue pour avoir voulu jusqu'au bout maintenir l'Algérie a la France , a ceux qui dans l'énergie du désespoir se sont mis hors la loi pour avoir voulu tenir leur parole , leur promesse faite aux harkis et aux pieds-noirs .
    A mes frères , a tous mes frères tombés sous les balles des fells et aussi des militaires Français .
    Face au peloton d'exécution , vous êtes tombés la tête haute , pour l'honneur de la France .

    Et par Saint Michel vive les para !


-un saut d'entretien de 55 du coté de Philippeville (Skida)- je suppose DZ de Dar Chitane- aérodrome de Vallée
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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 08:33
    Sans aucune jalousie , avec ma Minouche aux yeux bleus , nous parlons de nos aventures avant nos retrouvailles qui aboutirent a notre mariage .
    Il faut être forts et s'aimer pour parler librement de ce qui aurait pu être notre autre vie . Elle me parle parfois d'un grand gars , brun et élancé.....Mon contraire !
     Et moi je lui parle de Djamila ...... ma Princesse aux sein nus .

..........la première fois que je l'ai vue , chez son frère , capitaine parachutiste de l'armée Française , elle était quasiment nue sous une tenue en voile .
    Aventure étrange que vous pouvez retrouver dans mes récits regroupés sous la référence  Algérie 1954/55/56  . Elles furent mes plus belles nuits algériennes Cette femme par cet amour inattendu et son frère par son amitié sincère et sans faille , m'ont profondément marqué .     
    Je n'ai jamais su vraiment leurs origines  , certaines personnes m'ont indiqué qu'ils étaient sans doute issus d'une tribu Kabyle , aux portes du désert . Djamila m'a toujours dit qu'elle était née sous une grande tente . Des hommes de sa familles ont été St Cyriens et cette famille avait des attaches nombreuses avec la France . Sorte de noblesse m'a-t-elle précisé . 
     La première fois que j'ai senti son petit corps chaud se blottir contre moi , je n'osais plus bouger quand j'ai réalisé qu'elle était toute nue .
    Son frère n'a pas encouragé notre amour mais ne l'a pas empêché . Sa peau sentait l'orange , le citron et tous les fruits de la palmeraie . Je me souviens .......

...... elle s'accroche a moi et me supplie de ne pas , cette nuit , partir seul dans le djebel , pour "chouffer" d'éventuels mouvements fells . Je sais me déplacer sans bruit , je le sais toujours , et c'est ce qui m'a fait remarquer par le capitaine ( appelons le ) Chérif , détaché pour mission , du 11eme choc  ( ce nid d'espions de l'armée Française ).
    Bien sûr cette nuit comme les précédentes je vais partir seul, Chérif étant occupé ailleurs . C'est cela qui inquiète mon amante . Ses petits seins qui n'ont pas besoin de soutien-gorge , se pressent contre ma poitrine , petites pointes dures qui expriment son désir , son besoin d'amour .
    Besoin d'amour , besoin de tendresse , petit corps chaud et doux , qui vit intensément .
    La bas , vers les collines , un chacal hurle a la lune , les chiens d'une mechta  proche lui répondent .
    Je m'arrache des bras de ma princesse aux seins nus et j'ouvre la porte de la rue . L'haleine du djebel , m'arrive , m'enveloppe et m'appelle . Djamila sait que , encore ce soir , son appel sera le plus fort .
    Je glisse ma main le long de ma hanche , mes grenades sont là , mes armes principales de défense . Avec Chérif , nous sommes les fantômes des collines , voir et ne pas être vus .

    ........c'était il y a cinquante ans , quelques part , près de Philippeville , devenu SKIDA .........
 
            Je n'ai jamais oublié ces nuits Algériennes ou ma vie aurait pu basculer dans le néant !
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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 08:17
    Pour tous ceux qui un jour ont sauté en marche ....... a trois ou quatre cent mètres d'altitude , se sont éjectés de l'avion ...... ont franchi cette fameuse portière comme nous appelons la porte de la carlingue ....croyants ou incroyants ..... aujourd'hui est un grand jour !
    Michel , patron des para , Michel terrassant le dragon .......

    Cinquante cinq ans après , c'est toujours la même émotion , la même fierté d'avoir vaincu son appréhension pour franchir cette fameuse portière . Pas un instant d'hésitation , le regard sur l'horizon , les muscles bandés a l'extrème , au GO libérateur tu as bondis de l'avion !
    Extraordinaire sensation de liberté , explosion de joie , tu as envie de hurler , tu l'as même peut-être fait . La haut ,  la coupole de ton parachute , te semble la chose la plus merveilleuse . Il te semble que tu flotte dans l'air et tu regrette que déjà le sol monte vers toi . Car ce n'est pas toi qui chute , c'est le sol qui monte vers toi . Ce sol qui peut te faire mal si tes rangers ne sont pas bien plaquées , l'une contre l'autre , a la même hauteur , si non c'est la cheville qui va cassée .
    Cela c'était le saut d'un autre temps , le matériel a changé , mais para mon frère , il faut toujours que tu la passe cette fameuse portière .

    "En passant par la portière , souviens toi , oui souviens toi
    Qu'un jour il pourrait se faire , malgré toi , oui malgré toi ,  la la la
    Qu'après une chute libre , tu auras cessé de vivre
    En torche dans l'atmosphère
    Tu tomberas comme une pierre ! "
   
    Mais les paras ce n'est pas seulement le saut , il y a deux rubans noirs a leur béret , qu'il soit rouge, bleu ou vert , un pour le deuil des paras tombés a Arnhem et le plus long pour ceux a mourir .
    Nous avons le culte du souvenirs , le culte de nos morts , ceux du 1er RCP tombés dans les cols vosgiens en 1944/45 , ceux tombés en Indochine , ces hommes qui ont sautés sur Dien Bien Phu au dernier moment , alors qu'ils savaient déjà la base perdue . Chapeau les gars !

    Aurais-je eu le courage de faire comme eux , je ne sais pas pas !
  
 
    Le plus cruel pour les paras ce fût d'abandonné le territoire Algérien sur une décision politique alors que le FLN était battu , archi battu . Les paras les tenaient a la gorge , partout ils perdaient pieds ! Et quand je penses que les Algériens apprennent a leurs gamins que le FLN a gagné la guerre !
    Aujourd'hui je pense a mes frères tombés dans les djebels , pour rien ! Ces hommes a qui ont a volé leur victoire , ces hommes qui pour tenir leur serment envers les Français d'Algérie sont rentrés dans l'illégalité . Quel déchirement pour ces hommes de l'OAS .
    Paras mes frères , jamais je ne vous jugerais . Mes respects pour avoir été jusqu'au bout de votre serment .
   
    Les paras ne sont pas des voyous ! Ce sont des hommes courageux , tout simplement , sans forfanterie , avec humilité car ils se savent fragiles devant les incohérences du monde politique .
    Mon Colonel , je pense a toi en ce jours du souvenir . 
    Ceux qui savent , comprendrons .

    " Des mousquetaires , sur cette terre , parachutiste c 'est toi le plus grand .......
    Arrière , arrière , troupes guerrière , tremblez , fuyez devant ces combattants !


     Le Brevet para , veut dire , les ailes te portent , l'étoile te guide , le parachute te supporte , les lauriers serons ta récompense , mais le noir entre les suspentes est là pour te rappeler aussi .....que la mort te guette !


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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 16:05
LE CHIEN JAUNE DE LA MONTAGNE BLEUE  SOUS LE SOLEIL ALGÉRIEN ....

    Les mecs vous ne me croirez pas mais j'ai vu un chien jaune ........ ce qui déclenche de formidables éclats de rire dans la piaule .
- dis donc Boby.....t'as pas poussé un peu sur l'orangina cette après -midi ......
- merde .....
- soit poli Boby , reconnais que voir un chien jaune dans une montagne bleue ........
- une montagne bleue ?

    Pas de réponse , la torpeur de la chambrée , le ronflement du normand que la chaleur a finit par endormir pendant cette sieste obligatoire et bienvenue . Lui c'est pas difficile il fait chaud il ronfle , il fait chaud , il ronfle encore ! l'Algérie pour lui n'est pas un problème , il ronfle . Je me souviens , sur le bateau qui nous amenait de MARSEILLE vers BÔNE , alors que beaucoup avaient de drôle de contorsions le long du bastingage , lui ronflait malgré les odeurs nauséabondes qui montaient des cales ou nous étions parqués . A fond de cale , comme du bétail , en cette année de grâce 1954 .


Et non c'est pas un nord, mais un C130 de l'Otan venu nous faire sauter sur Dar Chitane , la DZ de Philippeville en 1955 .

- caporal y a un problème me dit ce couillon de planton qui ne respecte même pas ma sieste , ce qui a pour effet de me foutre une rogne ......
- quoi , espèce de breton de mes deux  ?
- un chien jaune qui déchire a belle dent tout ce qu'il trouve !

    Je saute de mon lit de camp , attrape ma Mat et suit mon planton qui nous fait sa petite crise de frayeur devant un événement incongru pour lui . Je rentre doucement dans la pièce qui nous sert de bureau de semaine et découvre un bâtard , baveux , sanguinolent et ...... peint en jaune ! Mon premier réflexe c'est de gueuler ....
- quel est le con qui m'a peint ce chien en jaune ?
- tu vois bien qu'il y avait un chien jaune triomphe Boby qui m'a suivit .

Le chien qui s'est calmé m'intrigue . Pourquoi peindre un chien en jaune ? Plaisanterie d'étudiant  , nous sommes pourtant bien loin de la Sorbonne mais comme notre section compte pas mal d'étudiants qui n'ont pu faire reculer leur service envers la patrie , mes soupçons se dirigent vers eux .
A ce moment de mes pensées , Boby me dit sur un ton inquiet  - regarde sous son ventre c'est bizarre !
Oui , sous son ventre un objet bizarre qui semble cousu sur sa peau ....... j'ai déjà entendu cela par mes anciens , retour d'indo ....... Alors je comprend et je hurle ......
- sortez tous , vite ça peut péter , les viets faisaient des trucs comme ça .......

    Nous sommes a peine sortis de la pièce qu'une explosion énorme nous secoue et des morceaux de barbaque se plaquent sur le mur du couloir .
    
    Il n'y a plus de chien jaune !
    
    En fait , les fels , l'avaient peint en jaune pour attirer notre attention et causer un attroupement pour faire plus de mort . La grenade américaine , il en traînait encore a cette époque , et l'allumeur a retard avait bien fait son office mortel sur l'unique victime , un pauvre chien galeux .
    Sans Boby ........depuis personne ne se moque plus de Boby

Les noms ou surnoms sont toujours changés dans mes récits parfois inventés . ha ha ha !
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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 13:07
Chers amis , vous connaissez tous mon attachement au souvenir de l'Algérie ou j'ai passé trente deux mois . 1954/55/56 . 1er RCP et BAP/AFN .
Je veux donc relayer l'appel d'un pied-noir pour le souvenir de ce pays que j'ai aimé et ou j'ai été aimé .


LA MÉMOIRE DES PIEDS-NOIRS AU QUOTIDIEN

    Madame, Monsieur, cher/e compatriote,
La mémoire des Pieds-noirs est en train de s'effacer. Nos parents, ceux qui ont encore la chance d’être parmi nous, ont maintenant entre 80 ans et 100 ans.
Pied-noir moi-même, né à Philippeville en 1947, je souhaite participer à la conservation de cette mémoire qui est en train de se perdre. Le livre que j’ai mis en chantier en janvier 2009, et pour lequel je sollicite votre participation, est destiné à conserver cet héritage. Pour information, je suis universitaire et spécialiste de psychologie ; ce qui explique en partie mon projet et la méthode que j’ai adoptée.
Je ne souhaite pas témoigner sur la "grande histoire" des pieds-noirs qui concerne la guerre et l’exode – et qui a fait déjà l’objet de nombreux livres – mais de la mémoire du quotidien, de ces mille et un petits riens de la vie qui passent inaperçus et qui pourtant fondent l'identité d'une communauté, révélée au travers de ses rites, de ses traditions, de ses bons mots, du souvenir des moments heureux ou malheureux ; bref, de ces petits détails qui façonnent les individus et qui influencent le mode de vie des enfants, petits enfants et arrière petits enfants de nos parents. Plus précisément, je m'intéresse à ce qui, dans ces modes de vie, se transmet de génération en génération, quelquefois de manière volontaire, plus souvent de manière incidente. Je souhaite témoigner sur les émotions et sur les sentiments ; ce dont on n’a finalement peu ou pas parlé et qui pourtant est notre plus profond dénominateur commun. Ceci, pour écrire un livre intitulé : "Mémoire de là-bas", auquel je vous propose de participer.
Pour préserver cette mémoire, et comprendre comment celle-ci se transmet, je procède à partir d’interviews de trois générations de pieds-noirs issues soit d’une même famille, soit (et parce qu’il est très difficile de remplir cette première condition) de familles différentes. La première génération concerne ceux qui avaient entre 30 et 40 ans au moment du départ, en 1962. La deuxième génération concerne ceux qui étaient adolescents en 1962, et qui avaient entre 13 et 20 ans. La troisième génération concerne les enfants nés en Métropole entre 1962 et 1982.
Je procède par des interviews individuelles d'une durée d’une à deux heures. Celles-ci sont enregistrées puis retranscrites. Je communique à l'interviewé le contenu de l'interview et il est libre de ne conserver que ce qu'il souhaite. Indépendamment de l'ouvrage, je transmets à chaque interviewé le manuscrit de son entretien.
Si mon projet vous intéresse, prenez contact avec moi, par téléphone (06 28 72 71 28) ou par courriel (Hubert.ripoll@univmed.fr).
Je vous remercie pour votre collaboration à cette entreprise


Le CES N° 1- l'école de saut . Philippeville 1955 .

JEUDI 24 JUILLET 2008
VOUS VOULEZ PARTICIPER À CETTE ENQUÊTE : FAITES-MOI PART DE VOS COMMENTAIRES ICI

Vous pensez à une/des question/s que vous aimeriez me voir poser aux personnes interviewées. Vous avez un avis sur la constitution de la mémoire des pieds-noirs, un souvenir, une émotion, que vous souhaitez faire partager dans "Mémoire de là-bas".
Merci de m'en faire part ici où à mon adresse e-mail : Hubert.ripoll@univmed.fr

PUBLIÉ PAR HUBERT RIPOLL 
 
QUI SUIS-JE ?

HUBERT RIPOLL
CASSIS
Je suis né à Philippeville en 1947 J'habite Cassis (13) Je suis professeur de psychologie du sport à l'Université de la Méditerranée (Marseille)
 
COMMENT AVANCE MON TRAVAIL
J'ai démarré les interviews le 17 octobre 2008 par Marcel Weinachter, pied-noir de la première génération, né à Alger, puis par sa fille Nicole, née également à Alger, et d'André Navarro - première génération - né aussi à Alger.
Ceci m'a permis d'affiner ma méthode. J'ai par la suite interviewé les trois générations de la famille Muscat, qui vivait à Constantine, puis deux générations de la famille Canino, qui vivait à Philippeville.
Ces premières interviews m'ont permis de mieux préciser les contours de mon livre et le style d'écriture.
J'ai fait relire ces interviews à certains de leurs auteurs et leurs réactions m'ont touchées. Surtout les réactions des familles qui ont découvert, avec une grande surprise, ce qu'ils ne savaient pas de leurs parents ou de leurs enfants et petits enfants. Ils m'ont fait part de leurs émotions enfouies dans leur mémoire et bien rarement, voir jamais, exprimées.
J'ai ce livre en projet depuis très longtemps. J'ai toujours remis à plus tard. Il a fallu qu'un de mes proches, de la première génération, disparaisse pour que je me décide à m'y mettre avant qu'il ne soit trop tard. J'ai mis en chantier ce projet il y a déjà deux ans. J'ai beaucoup hésité, failli abandonner tant l'entreprise me semblait difficile, mûri aussi. Ces premiers retours m'ont convaincu de poursuivre.
Je vous attends pour votre interwiew

DESOLÉ . Mais OB me fait disparaitre mes photos sur l'Algérie de 1955/56..... Sur ordre ?
Vous ne verrez ni la place de Marquè ni la Caserne Mangin et cette grande place ou débute larue principale avec les arcades ....... Censure ?

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11 janvier 2009 7 11 /01 /janvier /2009 16:06

    Grosse surprise dans mes commentaires , un nouvel ami internaute du Cameroun est passé sur mon blog . Puis je suis allé a mon tour lui rendre visite . Nous formons une grande famille autour du globe . Je vais vous donner son adresse de blog .
    Un autre bonne surprise , mon ami P.N , Jacky Colatrella , m'a demandé l'autorisation d'éditer sur son blog un de mes articles , ma nostalgie de "mon" Algérie . Cela m'a fait un immense plaisir , c'est tellement merveilleux de pouvoir transmettre aux autres , sa propre émotion .
    Je sais que certaines personnes vont encore me dire que je ne peux pas les quitter mes amis "Pied-noir " . C'est vrai que mon coeur retourne souvent auprès d'eux . Moi, l'homme de gauche , j'ai désapprouver la destruction d'une certaine stèle dans un cimetière du midi . Il faut respecter les gens qui vont jusqu'à la mort pour un idéal . Je sais que je ne vais pas me faire que des amis en écrivant cela . Mais un jour je vous expliquerai car j'ai compris leur déchirement et leur drame .
    Non je ne suis pas d'extrême droite  mais cette stèle en quoi nous gênait -elle . Dans mon village il y la tombe d'un ancien de la Division Charlemagne qui s'est battu pour les allemands en Russie . C'était un de nos copains d'enfance , alors nous déposons tous les ans une gerbe sur sa tombe . Sommes nous pour autant des nazis ?
    La haine n'est pas une solution et je me demande quelle aurait été la réaction des gens du Nord si un dirigeant Français les avait vendu a une nation étrangère .
    Posez vous la question !
    C'était quoi l'Algérie avant l'arrivée des Français , des marécages et des plaines désertiques . Comment pouvait-on croire que les assassins d'El Milia , les bouchers d'El Milia , étaient devenus des moutons . Comment faire confiance a des hommes qui la nuit venaient égorger leurs semblables . Vous savez ce que sait que le sourire kabyle ?
    Après 62 , ils ont continué a tuer et a égorger et pas seulement les harkis , ces gens qui avaient cru en la France et qu'on a abandonné . "IL" ne savait pas ce que son orgueil aller causer de drames et de mort ? Mais si "IL" savait mais ce n'était pas son soucis .
    Alors vous les comprenez ces combattants du désespoir , ces gens de l'OAS qu'on vous dépeint comme des monstres .
    Bien sûr que les arabes ne sont pas tous de tueurs , bien sûr qu'il y a chez eux des gens respectables , bien sûr qu'ils ont le droit de mieux vivre mais je ne pense pas que le régime actuel de l'Algérie les emène vers le bonheur .
    Il y avait sans doute d'autres solutions , le FLN était exsangue et l'Armé Française était maîtresse du terrain - jour et nuit - !
    Et tous ces officiers qui ont été obligé de se renier , de renier leur parole donnée a tous ces arabes qui reprenaient confiance en nous . Ces gens qui se battaient avec nous , a qui on avait promis de ne pas laisser l'Algérie .
      Maintenant vous pouvez  me crier votre désapprobation . Moi je vous comprendrais . Tout ce que j'ai écrit est sincère . Je le devais a Charley qui s'est battu dans la presqu'île de Collo .
 

    Par Saint Michel , Vive les Paras et les Marsouins .

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21 septembre 2008 7 21 /09 /septembre /2008 15:09
    Nous avions vingt ans , nous arrivions de cette métropole , que nous appelions la France car pour nous la France finissait a Marseille . A l'école de nos villages on ne nous parlait pas beaucoup de l'Algérie .
    Bien sur , ceux qui comme moi aimait l'histoire , savaient que des hommes au nom bizarre , des " pieds noirs " , étaient venus libérer la Mère Patrie . Bien sur que notre drapeau était le leur ! Bien sur que parlions la même langue !
    Mais au village on racontait qu'ils ne vivaient pas comme nous , qu'ils faisaient suer le burnous et tant d'autres contre-vérités . Dans certaine famille on parlait de "ce pauvre enfant qui s'expatriait dans ce pays inconnu des bons chrétiens " !
 
   Et pourtant , sans aucune crainte , a la pointe du Sidi Okba , j'ai vu approcher a tribord la cote Bonoise (devenue Annaba). J'ai senti des effluves nouveaux . Vu des arborescences nouvelles mais semblables a la Provence avant les promoteurs immobiliers . A cette Provence que je ne connaissais pas beaucoup .
    Puis avec mon ami Martinez , un vrai pied-noir ,j'ai découvert son beau pays , j'ai découvert la Place Marquè à Philippeville , les arcades , le petite plage de Stora et les filles du soleil !
    "ha , quelles sont jolies les filles de mon pays , laïe , laïe , laïe ......"
    Et oui elles étaient jolies les filles de ton pays . Un peu trop farouches a notre goût mais si belles que nous pardonnions . Et quand elles passaient outre les recommandations maternelles , quel bonheur de les approcher . Elles sentaient le soleil , l'orange , et bien d'autres fruits et des plantes inconnues . Leurs corsages gonflés de fruits mures et leurs cuisses superbes a la plage , affolaient et enflammaient notre imagination .
    Et petit a petit , les barrières tombaient , nous aimions ce pays et les drapeaux sur les monuments étaient bien le notre . Les contre-vérités serinées en métropole s'effondraient une a une ! Avant les événements tragiques qui allaient ensanglanter ce pays , il y avait de la joie et du bonheur dans "mon" Algérie .
    Parfois c'est vrai il y avait de la castagne entre paras et jeunes pieds-noirs . Mais tranquillisez vous , on ne se tuait pas . C'était la même bagarre connue en métropole les jours de fête au village avec les jeunes du pays voisin .
    Le soir j'aimai m'asseoir sur le talus qui dominait la ville , l'écouter vivre , sentir la cuisine du soleil aux senteurs différentes de celles de mon village .
La nuit étoilée nous faisait penser aux parents qui , la bas , a des milliers de kilomètres , étaient parfois inquiet du sort de leurs bébés !,
    Après le plaisir des yeux et du nez , j'ai découvert les plaisirs de la bouche  avec des produits nouveaux pour nous . Un bon casse-croûte de soubressade , la kémia aux petits escargots dans la sauce tomate......va va va que c'était bon ! A mesure que je le découvrais bien des choses m'enchantaient dans ce pays .
 
   Mais l'autre grande courge les a compris mes amis pieds-noirs ..... pour leur malheur ! Et quand je pense que la France va lui faire un musée !
Combien de victimes de plus , pour sa valse hésitation et son orgueil !
    Tu était belle mon Algérie......   je n'y retournerai pas !
    Mais je te garde dans mon coeur .
     
    Et que d'amis pieds-noirs découverts depuis peu !
    je ne peux les citer tous , ils me pardonnerons !
    Jacky Colatrela , Jean-paul Castanet , Charley Greg .....
    Amitiés épistolaires mais fortes !
    Avec Charley nous nous racontons nos souvenirs et notre vie d'aujourd'hui , parfois au jour le jour !
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Présentation

  • : le blog de Jean Le Francilien
  • : journal d'un vieux raleur mais bon coeur , a fait son service militaire en Algérie 1954, 55,56 , ancien para pour le sport et pas pour la guerre , viscéralement a gauche pour la justice et la liberté .
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  • jean le francilien
  • suis raleur , critique, mais bon coeur . J'admets tres bien l'humour mªme sur mon physique de vieux pépé. J'aime la jeunesse qui en général me le rend bien . J'aime la vie avec passion !
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Texte Libre

IL ÉTAIT MON AMI , MON CONFIDENT ......

..... NOUS NE T'OUBLIONS PAS MON TIGROO ......LA DOUCEUR MÊME ......CELUI QUI T'A TUÉ EST UN MONSTRE , IL PAIERA SA MÉCHANCETÉ .....

LE JARDIN DE MA FEMME 0222

Il était très beau ......RSCN0209                                              avec son frère ,ils ne se quittaient pas ....

LES-CHATONS 0627

Là,après le premier plomb,devenu borgne.....le deuxième dans l'oeil droit ,un an après , l'a tué !

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