9 novembre 2009
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15:51
Une petite boule de poil , claire sous le ventre et plus foncé sur le dos , montre son nez avec prudence et sort du tas de brindilles près du roncier ou l'a abandonné sa mère , victime d'un chasseur qui braconnait par là .
Mais Jigou , c'est son nom , sait bien qu'a son âge il faut savoir vivre seul et appliquer les ruses que sa mère lui a appris . Et surtout voir et entendre . Il sait qu'il faut craindre l'épervier la haut dans le ciel et le renard qui adore sa chair tendre .
Il est rapide comme l'éclair , tellement rapide qu'un jour un grand oiseau de proie qui voulait en faire son repas s'est trouvé tout bête en ayant entre ses serres que de feuilles et des brindilles ..... point de lapin !
Il avait l'air malin le grand nigaud en regardant autour de lui comment cette petite bête a poil avait pu lui échapper , lui le roi des nuées et même de la stratosphère disent ses admirateurs . Regardant a nouveau pour voir si son formidable raté avait pu être enregistré , personne , rassuré il déploie sa formidable voilure et comme un grand voilier sur la mer il reprend de l'altitude . Un peu éberlué tout de même. Du coup il monte encore plus haut et fuit vers l'horizon .
Caché dans un trou , Jigou a bien vu le manège et le monstre parti , il rit a gorge déployée . Et oui un lapin ça rit et même bien , je les entend souvent le soir quand ils dansent au clair de la lune avec l'ami Pierrot . Ils n'acceptent que Pierrot ou moi , parce que nous sommes simples disent-ils , simplets disent les gens du village qui ne comprennent pas nos concerts de sifflements avec mon merle moqueur quand nous cueillons les cerises de Monsieur Clément .
Jigou me regarde approcher , depuis le temps qu'il m'observe , que nous nous observons , il n'a plus tellement peur . Je sens qu'aujourd'hui il va se passer quelques choses . Je respire a peine et doucement je m'assoit sous le grand chêne , un quignon de pain a la main . il approche , trois mètres , deux mètres , un mètre , doucement je m'allonge sur sol pour avoir ma tête a sa hauteur et là c'est l'instant magique , celui dont on rêve toujours quand on aime un animal , celui qui vous élève l'âme .....a ce moment je me demande si je ne crois pas a nouveau en Dieu ......mais ce n'est pas possible , il approche encore et soudain je pleure , je pleure de joie .....je sens sur ma joue , sur mes lèvres , un petit nez qui respire lui aussi par accoup .
"C'est ti pas Dieu possible aurait dit ma grand-mère" ..... ma grand-mère , qui , comme moi adorait les animaux
L'impossible n'est pas Français et dans le bois d'Enfresne le possible a fait deux heureux . Un para , ces gens réputés comme des brutes , s'est couché devant un petit lapin .
Le quignon de pain ne l'a pas intéressé tout de suite , il ne connaît pas Jigou , ce n'est pas une noisette ni un beau pissenlit sauvage . Tout de même il met la dent en me regardant du coin de l'oeil . Tiens c'est pas mauvais , il continue a manger puis subitement il disparaît avec sous un roncier .
Je n'ose plus bouger mais Jigou réapparaît , sans le pain ! Ha ha mon gaillard on fait ses provisions . Il reviens vers moi , hume mes habits a nouveau , je sens son petit nez sur ma joue et encouragé par son attitude j'ose le prendre dans ma main . Je le caresse et il semble apprécier . Je n'en reviens pas .
Mais le soir va me ramener vers mes pénates , lui va repartir danser .
Dernières caresse ......a demain Jigou , si tu le veux bien .
La petite boule de poil courre vers la clairière , la salle de danse .
Mais Jigou , c'est son nom , sait bien qu'a son âge il faut savoir vivre seul et appliquer les ruses que sa mère lui a appris . Et surtout voir et entendre . Il sait qu'il faut craindre l'épervier la haut dans le ciel et le renard qui adore sa chair tendre .
Il est rapide comme l'éclair , tellement rapide qu'un jour un grand oiseau de proie qui voulait en faire son repas s'est trouvé tout bête en ayant entre ses serres que de feuilles et des brindilles ..... point de lapin !
Il avait l'air malin le grand nigaud en regardant autour de lui comment cette petite bête a poil avait pu lui échapper , lui le roi des nuées et même de la stratosphère disent ses admirateurs . Regardant a nouveau pour voir si son formidable raté avait pu être enregistré , personne , rassuré il déploie sa formidable voilure et comme un grand voilier sur la mer il reprend de l'altitude . Un peu éberlué tout de même. Du coup il monte encore plus haut et fuit vers l'horizon .
Caché dans un trou , Jigou a bien vu le manège et le monstre parti , il rit a gorge déployée . Et oui un lapin ça rit et même bien , je les entend souvent le soir quand ils dansent au clair de la lune avec l'ami Pierrot . Ils n'acceptent que Pierrot ou moi , parce que nous sommes simples disent-ils , simplets disent les gens du village qui ne comprennent pas nos concerts de sifflements avec mon merle moqueur quand nous cueillons les cerises de Monsieur Clément .
Jigou me regarde approcher , depuis le temps qu'il m'observe , que nous nous observons , il n'a plus tellement peur . Je sens qu'aujourd'hui il va se passer quelques choses . Je respire a peine et doucement je m'assoit sous le grand chêne , un quignon de pain a la main . il approche , trois mètres , deux mètres , un mètre , doucement je m'allonge sur sol pour avoir ma tête a sa hauteur et là c'est l'instant magique , celui dont on rêve toujours quand on aime un animal , celui qui vous élève l'âme .....a ce moment je me demande si je ne crois pas a nouveau en Dieu ......mais ce n'est pas possible , il approche encore et soudain je pleure , je pleure de joie .....je sens sur ma joue , sur mes lèvres , un petit nez qui respire lui aussi par accoup .
"C'est ti pas Dieu possible aurait dit ma grand-mère" ..... ma grand-mère , qui , comme moi adorait les animaux
L'impossible n'est pas Français et dans le bois d'Enfresne le possible a fait deux heureux . Un para , ces gens réputés comme des brutes , s'est couché devant un petit lapin .
Le quignon de pain ne l'a pas intéressé tout de suite , il ne connaît pas Jigou , ce n'est pas une noisette ni un beau pissenlit sauvage . Tout de même il met la dent en me regardant du coin de l'oeil . Tiens c'est pas mauvais , il continue a manger puis subitement il disparaît avec sous un roncier .
Je n'ose plus bouger mais Jigou réapparaît , sans le pain ! Ha ha mon gaillard on fait ses provisions . Il reviens vers moi , hume mes habits a nouveau , je sens son petit nez sur ma joue et encouragé par son attitude j'ose le prendre dans ma main . Je le caresse et il semble apprécier . Je n'en reviens pas .
Mais le soir va me ramener vers mes pénates , lui va repartir danser .
Dernières caresse ......a demain Jigou , si tu le veux bien .
La petite boule de poil courre vers la clairière , la salle de danse .