30 avril 2010
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ATTENTION - J'ai écrit ce récit pour moi avant que ma mémoire flanche . Il sera pour vous sans doute rébarbatif . Désolé . Vous pouvez utiliser une carte des environs de Paris poursuivre cette équipée mais les nationales sont devenues départementales , c'est un peu difficile de s'y retrouver .
J'avais quel âge , quinze ou seize ans , dix-sept peut-être , scout de France , réputé pour être insaisissable dans le jeu du cerf .......Ce matin là.....
Bon , jean , vous êtes toujours d'accords pour tenter cette expérience , vous serez en uniforme scout mais avec un béret de couleur rouge qui vous désignera a ceux lancés a votre poursuite mais aussi aux militaires . Nous tenterons par tous les moyens de vous capturer et la gendarmerie du département peut également nous signaler votre passage ........
Bien entendu Monsieur le Préfet ! .......
Bravo mon ami, mais considérez bien qu'il ne s'agit que d'un grand jeu !
Vous aurez quarante huit heures pour franchir une distance d'environ cinquante kilomètres entre votre point de départ et le camp militaire ou vous devez pénétrer . A partir de cinq heure demain matin vous serez dénommé l'Espion .
J'ai la journée pour préparer mon trajet sur les cartes que le Colonel m'a prêté et qu'il m'explique . C'est un baroudeur de la 2 ème D.B . heureux de ce dérivatif !
Le jour vient de se lever , il est cinq heure , je part .
J'ai un quart d'heure d'avance sur mes principaux poursuivants , en foulées souples je gagne les bois de La Chapelle-en-Serval puis je traverses les étangs privés pour atteindre la Butte aux gens d'arme . Je ris car de là , a la jumelle , je vois mes poursuivants contourner les étangs.....et oui, propriété privé , défense d'entrer , petits scouts obéissants . Pas moi !
J'ai maintenant presque trois quarts d'heure d'avance sur eux ....qui , de plus , ont gardés leurs gros godillots . Mais le danger est devant car, Senlis , la ville au bois dormant a une forte troupe scoute et surtout un groupe de raiders . Ils vont se déployer avec l'aide des militaires , en bordure de la forêt dont je vais être obligé de sortir . Rien a craindre des premiers derrière moi mais ceux là sont coriaces . C'est donc comme un filet devant moi dont il me faut trouver le maillon faible .
Ces salopards de militaires les aident et c'est un véritable mur qui s'étend devant moi et me barre le chemin au moins jusqu'à Borest . Ma décision est vite prise, Je suis la Nonette (riviere) jusqu'au abord de Borest , sans sortir vraiment de la forêt et par le marécage je file par les bois de Montognon . Les quelques clôtures de propriétés sont escaladées sans problème . A partit d'un grand chêne sur un point assez haut j'observe vers Baron et Versigny . Rien sauf des camions militaires qui sorte de Baron et filent vers Senlis .
Ils ont du trouver ma fausse piste qui s'arrête aux abords de la N17 et ils vont se déployer sur Chamant , Balagny, pensant que je choisit la vallée de l'Oise , en passant par la forêt d'Halatte. Bonne réflexion mais c'est celle que je pensais qu'ils allaient faire.
Je saute la N330 et rejoint le chemin ( qui s'appelle maintenant GR 11B) qui m'amènera sur Duvy . J'ai beau pratiqué la marche indienne je suis fourbu . La marche indienne permet de couvrir rapidement de grande distance sans fatigue excessive . C'est très simple ,il suffit d'alterner course et marche . J'ai faim . Je me planque dans un taillis , sort le saucisson et le fromage . Je n'ose pas faire du feu mais dans mon Thermos le café est toujours chaud . Et j'ai du sucre en quantité et des aliments américains en tubes .
Je n'ai pas pris mon gros sac a dos mais une sorte de musette américaine avec des bretelles avec laquelle je peux courir , sauter et même escalader un arbre ou tout autre obstacle . Pas de tente une simple toile légère pour la nuit . Je reprend ma route en suivant la ligne de chemin de fer qui longe la vallée de l'Automne .
Je la quitte devant Orrouy , traverse le marais et monte vers le village . Je n'ai que le temps de me plaquer au sol a la vue d'une camionnette de la gendarmerie qui descend lentement . Ouf , ils sont passé . Nos grands expérimentateurs auraient-ils un doute sur mon option de la vallée de l'Oise ou c'est un tournée régulière des pandores ?
Comme je n'ai pas de réponse , je monte me planquer , dans une alvéole broussailleuse datant de la guerre de 14 , sous le chemin qui monte vers le camp des Chars du général Estienne . Enveloppé dans ma toile je m'endors comme une souche .
Demain suite et fin .
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LE PASSÉ
25 mars 2010
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La-bas , a l'est , derrière les peupliers , l'astre du jour s'est lever rose . La nature nous approuve -t-elle ? ..... la nature serait aussi contre lui ? Ou bien tout simplement c'est mon esprit qui traduit l'ambiance folle de ces derniers jours .
Mon café bu , je sort sur la terrasse et mon regard accroche le clocher de mon village . Je suis né presque a ses pieds . De la maison de ma grand-mère on lisait l'heure sur le clocher . Maintenant j'en suis un peu plus loin , a moins de cinq cents mètres , tout de même ! Petit je le voyais a l'est , il est maintenant au sud-ouest . Non , il n'a pas bougé , c'est moi qui tourne autour ......... il n'est pas au coeur du village , il est même très décentré .......il était très décentré , maintenant les cloches sonnent toutes seules au milieu de constructions anarchiques .
Il était beau mon village , non pas particulièrement en réalité . Une usine , des fermes , des maisons ouvrières , et quelques bourgeois . Quand je suis né , les tracteurs commençaient a remplacer les attelages de chevaux et de boeufs . Et pas n'importe quel tracteur , des tracteurs a chenille , les fameux "caterpilar" . L'oncle d'Amérique était venu nous aider en 1918 , mais dans les malles des militaires arrivaient les industriels américains . Faut dire qu'ils nous ont refait le coup en 1945 . Les américains ont une manie , ils cassent tout , puis après ils vous vendent le matériel pour réparer ...... entre temps ils font tuer leur petits gars pour vous libérer . Immense respect aux G.I , défiance aux politiques qui les commande dont les arrières pensées ne sont pas forcément honorables .
Les fermes , souvent les plus petites , nous prodiguaient du bon lait "cru", que j'allais chercher tiède dans une sorte de gamelle avec une anse qu'on appelait , tout simplement , une laitière . Adolescent , je faisait parfois un détour pour accompagner une petite blonde , la fille du charcutier . Car dans mon village nous étions riches en commerçants , charcutier , boucher , épiceries , coiffeurs , mercerie et j'en passe .....maintenant tout a disparu ! Si vous avez besoin d'un bout de fil faut aller au supermarché ....le "Leclerc" du coin ! Mais les amours d'adolescence n'ont pas toujours de suite , j'étais pas assez riche pour la mère de ma jolie blonde , qui fut victime d'un mariage arrangé . Et pourtant les deux grand-mères en rêvaient de ce mariage . Faut dire qu'elle était aussi la petite fille du forgeron du pays . Cette forge ferrait les chevaux et commençait a réparer ces foutus tracteurs . C'était extraordinaire la faculté des artisans de nos villages a s'adapter au ....disons ...progrès .
Il y avait bien d'autres commerces dans ce village , devenu maintenant un désert commercial , les bureaux et les agences immobilières les ayant remplacés .
Mon clocher n'est pas très beau , mais selon d'où vous venez c'est la dernière sentinelle de la France avant les clochers en dentelles de pierre du Valois . Et oui sentinelle avancée de la Plaine de France . En 1914 , les teutons n'y sont pas venus , ils se sont arrêté a moins d'un kilomètre a l'ouest et sept a huit kilomètres a l'est . On raconte l'histoire d'une patrouille de uhlans avant garde de ceux qui se sont conduits comme des brutes a Senlis .
Allez assez de nostalgie . Ma région est tellement belle , après mon village .
Senlis, ville royale , est surnommée "La ville au bois dormant " , elle vaut le détour , croyez moi .
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LE PASSÉ
15 mars 2010
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SUITE ET FIN
Mais vers deux heures du matin , des craquement au dessus de ma tête , me réveillent en sursaut . Quelque chose se déplace dans les combles de la Faisanderie . Je sais pourtant ,selon les conversations d'hier soir que cette partie de la faisanderie est inoccupée .....alors ....c'est quoi !
Les craquement se multiplient , c'est comme une vague , qui vient et revient en brisant le silence . Le calme semble revenir quand le bruit reprend de plus belle . Qui est au-dessus de ma tête , quel monstre de déplace lahaut car maintenant le bruit est juste au dessus de moi . Je ne suis pas peureux mais tout de même . Je réalise que,je suis au milieu d'une forêt dont les riverains disent qu'il ne faut pas y circuler la nuit . La forêt des revenants ........ Cette histoire tourne dans ma tête et moi dont l'esprit cartésien ne croit que ce qu'il peut toucher , que ce qu'il peut voir et surtout pas des esprits frappeurs , cette histoire me fait douter de mon bon sens habituel .
Mais la haut , légende ou pas , ectoplasmes , ou animal a sang chaud , il y a une présence qui se manifeste ! Je ne vais tout de même pas croire aux fantômes , laisser mon esprit divaguer aux limites du réel . Je sens qu'il faut que je me reprenne , si non je vais hurler .
Le bruit qui semblait s'éloigner , reprend de plus belle au dessus de l'autre extrémité de cette grande chambre . La chose se déplace , c'est certain , mais si c'était un fantôme ce serait sans bruit . Cette évidence me rassure et je décide de faire face . Lentement je pose les pieds par terre , remet mes vêtements . je reste pieds nus pour ne pas faire de bruit .
Je n'allume pas pour ne pas me faire voir et je reprend sérieusement mes esprits et décide d'aller voir et de surprendre pour ne pas être surpris . Je suis maintenant bien éveillé et rapidement je sors mon couteau de chasse de sa gaine . Ce geste me rassure totalement . Le bras le long du corps prolongé par la lame comme me l'a appris un ancien d'Indochine , je sais que je peux défendre ma vie en frappant le premier .
La lune, dont la clarté pénètre par la fenêtre sans volet ni rideau fait ressortir l'unique porte dans la cloisons en plâtre nu . Je me place sur le coté de cette porte car j'entend que la chose descend un escalier ou une échelle de meunier , qui doit se trouver le long de cette cloison . C'est maintenant un déplacement léger , les marches craquent a peine et je réalise que la chose sera bientôt devant ma porte .
J'ai le coeur qui bat un peu plus fort , je suis prêt a bondir , mais maintenant je suis certain que la chose est humaine .
J'entend maintenant une respiration derrière cette porte , de plus en plus forte ...... je n'en plus , j'ouvre brutalement la porte et ..........
......... elle est la , mon rêve s'est matérialiser , Anya , nue sous une légère chemise de nuit , me met une main sur la bouche et son petit corps se colle au mien . Mon couteau a volé a l'autre bout de la pièce . je la serre dans mes bras , nos bouches se cherchent .......
......... la suite serait censurée .
Au petit matin elle s'est évanouie dans la nuit , mais dans le lit l'empreinte de son corps me dit que je n'ai pas rêvé . Au petit déjeuner l'ambiance est joyeuse autour de la table , son regard brille . Son père me demande si je n'ai pas rêvé des revenants de la forêt . En riant je répond qu'ils m'ont même rendu visite .
Je suis maintenant un vieux pépé qui aime revivre en pensée certains épisodes de sa vie . Je ne l'ai jamais revue ......... ou peut-être ai-je simplement inventé cette histoire........ mais vous ne le saurez jamais .
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LE PASSÉ
15 mars 2010
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Les copains savent bien que ne n'est pas ma fête le jour de la Saint Jean . Il y a tellement de St Jean dans l'année que j'ai souvent triché et évité ainsi la tournée générale qui nous aurait amené......on connaît la suite habituelle ....fort tard !
Pourtant je me souviens d'une Saint Jean quand j'avais 16 ou 17 ans qui aurait pu se terminer dramatiquement pour moi . C'était ..........
Une fois de plan le Clan N.D d'Espérance va partir sans moi . Etant le seul a travailler, les autres sont presque tous étudiants , je n'ai pu me libérer a temps . Tans pis je rejoindrai demain ce grand camp d'été , demain ou après demain . Zut j'ai pas assez d'argent pour payer mon billet de train jusqu'à la gare la plus proche de la propriété ou les garçons vont monter les tente . Obligé ce prendre cet omnibus pour m'arrêter a vingt kilomètres du camp . J'ai parfois l'impression que le mécanicien attend des "clients" tant les arrêts sont bizarrement longs .
Je ne me trompe pas , la machine a vapeur soupire , borbotte , bouricotte en attendant un monsieur qui s'essouffle en montant le raidillon débouchant d'une pâture . Le mécanicien qui l'attendait , les poings sur les hanches , lui crie " Montez vite père Lupin ........ coup de sifflet , un grand jet de vapeur envahit le compartiment par la fenêtre ouverte et la bourrique démarre péniblement . Je suis assez remarqué dans mon uniforme de scout et par n'importe lequel , celui de la Route ,la branche aînée du scoutisme catholique .
Short solide en tissus de laine bleu-noir, d'où émergent des jambes bien bronzées , chemise grise avec des écussons partout et béret noir avec le croix potencée dite de St André ........ beaucoup de rappel qui ne me semble pas très catholique ou alors passé par le Temple Franc Maçonnique plus que par le Vatican . Les deux demoiselles du compartiment me regardent a la dérobée mais je vois bien que je les intéresses . Par contre dès que je pose mon regard sur elles , elles tirent sur l'ourlet de leur jupe pour cacher leurs genoux . Mon petit sourire moqueur déclenché par ce geste les fait froncer les sourcils et regarder ailleurs . Le reste de leur silhouettes déclenche des démangeaisons dans mes mains . On dirait qu'elles le sentent car maintenant ce sont les bras croisés très haut sur les objets de mes rêves .
Dans un dernier coup de sifflet , le tortillard arrive a son terminus et mes deux belles s'empressent de descendre ........ pour m'échapper ? Non c'est leur pays , sauf que la brunette semble y attendre un car ou un parent en voiture . Sac sur le dos , je m'approche d'elle , qui sans la présence de sa copine , a l'air beaucoup plus dégagée . Quand je lui dis le but de mon voyage , elle s'exclame " -surtout pas de nuit car vous allez traverser la forêt des Revenants , trop dangereuse , attendez demain matin ....." . A ce moment une voiture des Eaux et Forêts s'arrête devant nous et celui que je suppose son père , garde en uniforme , en descend . Elle s'empresse de lui dire mon intention et ce brave homme me demande , comme sa fille , de n'en rien faire . Il me propose de me loger cette nuit a la Faisanderie . Je le remercie et monte dans son carrosse , une vieille camionnette Juvaquatre Renault comportant une banquette ajoutée , a l'arrière . Il nous ouvre l'arrière de la camionnette et nous y fait monter tous les deux , le siège passager avant étant occupé par une femme ressemblant a une gitane .
Le petit sourire de ma belle du train , me fait penser que la situation ne lui déplaît pas . " Vous savez a la faisanderie vous aurez gagné quatre bons kilomètres sur votre trajet " me dit-elle avec un grand sourire . Les jeunes vous pouvez vous tutoyer dit la gitane en se tournant vers nous . Vous savez , jeune homme , nous sommes kabyles , mon mari est un ancien de la 2eme D.B du grand général et il a profité d'un emploi réservé lors de sa démobilisation . Rester en France était son plus cher désir . Un jour dans notre pays d'origine il se passera des choses graves ........
Autour de la grade table , Hamed me raconte sa vie dans la 2eme D.B , le coude a coude avec les Français d'Algérie , les Espagnols anti-franquistes , les Sénégalais ...... Le débarquement en Normandie et les dramatiques combat pour Strasbourg . Il me raconte sa fierté d'avoir servit le France et l'amitié des gens du pays qui connaissent son passé .......
Je vais coucher dans une chambre sous les combles ou Anya me conduit avec un sourire ....prometteur ! Quel âge a-t-elle , comme moi je crois . Elle m'embrasse goulûment sur les lèvres et se sauve en riant ..... je vais rêver d'elle toute la nuit ! Pas tout a fait car vers deux heures du matin .......
A suivre.........
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LE PASSÉ
13 février 2010
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Sans courage aujourd'hui , rappelez vous la Tacerne a Balsy .......
LA TAVERNE A BALSY - Algèrie ,grenade et paras
LES PROPOS DE LA TAVERNE
Mon premier client ce matin c'est Mathurin , mon brave contradicteur de droite , qui déguste son premier petit blanc en faisant couler lentement ce breuvage des dieux entre sa langue et son palais . Mathurin me regarde avec insistance :
-dis donc balsy , t'a fait l'Algérie toi ....
-oui , pourquoi
-tu sais qu'avec les relations de mon père je suis passé au travers ....
-tant mieux pour toi mon brave Mathu , mais tu sais avec le problème de cette saloperie de grenade, ma blessure , quand j'avais onze ans , je n'ai pas été un grand guerrier en Algérie .
- raconte lui , balsy , dit Tintin en rentrant dans la Taverne suivi de Sydney .
- Tu vois Mathu , la libération de L......... en 1944 fût dramatique par la faute d'un soit disant résistant , ces gens qui , voyant les américains arriver se découvraient des vertus guerrière et arboraient des brassards FFI (forces françaises de l'intérieure ) . Ils furent la honte des vrais résistants . En effet un toubib du pays s'est découvert chef de réseau !
Ce matin là mon père avait été au devant des américains et les avaient guidés jusqu'à l'entrée du village pour un défilé triomphal . Plus un seul frizou
a proximité . Mais dramatiquement les "résistants" envoi un gamin de seize ans , a vélo , vers le haut de la grande rue , avec une grenade . Les trottoirs étaient plein d'une foule en délire qui criait sa joie . Un homme a fait passer un grand drapeau sur la tête du jeune FFI qui a perdu l'équilibre . Tombant de son vélo sur la chaussée , nous l'avons entendu hurlé "Couchez vous , couchez vous " en se couchant sur un objet sombre . L'explosion fut atroce , le gamin complètement déchiqueté et je crois près de 70 blessés autour .Quel courage ce jeune gars !
Pour moi , blessé au nerf sciatique , ce fut des séries de piqûres très douloureuses et plus d'un an sans marcher . La rééducation fut longue et pénible . Ma mère a remplacé l'instit et je n'ai pratiquement rien perdu par rapport a mes copains valides . Mais ma croissance a été stoppée sérieusement et je me suis arrêté a 1m60 . Voila mon vieux mathurin .
-bah mon vieux balsy , tu as du en souffrir beaucoup
-oui Mathu et en plus j'ai souffert de ma petite taille et c'est sans doute pour cela que j'ai demandé au fameux conseil de révision , l'arme parachutiste .
-mais Balsy il parait que déjà môme tu étais un peu casse -cou ...
-c'est vrai Mathu , mais je n'ai pas fini de te raconter les événements de ce jour là ....
-sur le petit plateau en haut du village vivaient deux vieux , sourds et impotents , dans un petit chalet en bois il me semble . Bien entendu ils étaient restés dans leur chalet , loin de la foule . Les éclaireurs américains se méfiant des snippers allemands n'ont pas osé se présentés directement et ont appelé , évidemment les vieux n'ont pas répondu . Voyant une ombre bougée , les américains ont tiré a la mitrailleuse 12,7 sur le chalet . Longuement , avec application . Le chalet étant percé de part en part , ils ont trouvés les vieux , morts , déchirés par les rafales de mitrailleuse .Cela a jeté comme un froid dans le village .
-et bien , la libération , chez toi .....
-attend Mathu , mon père a manqué de se faire écharpé par des mégères en furie , pour avoir défendu de pauvres filles qui avaient , parait-t-il , couché avec des allemands . Arrêtées par ces résistants de la dernière heure , elles ont été rasées , la boule a zéro ! Pendant des mois après elles ont été obligées de porter une sorte de turban pour cacher ce qui était une honte .
-bah , s'ils étaient beau ces allemands dit notre crémière qui vient de rentrer
-marguerite tu déraille dit Tintin ,elles avaient trahie la France !
-pourquoi s'exclame Sydney , ils avaient une croix gammée sur leur queue les teutons ?
Tintin replonge le nez dans son verre en entendant les rires des autres après la remarque de Sydney . Le calme reviens dans la Taverne et Balsy peut leur raconter les trois résistants fusillés la veille par les allemands en retraite .
A ce moment Franco rentre avec son copain Marco , la péninsule ibérique et la botte , associées . Comme a sa mauvaise habitude , Marco met une claque sur le fessier de Marguerite qui s'exclame :
- hé , gros cochon , laisse mes avantages tranquille , on n'est pas en Italie ici
Et tout cela se termine par de grands éclats de rire . Qui dit que la France est triste ? Surtout quand elle est multiple comme dans la Taverne , quelle ambiance , le ciel n'est pas prêt de nous tomber sur la tête .
Balsy en essuyant quelques verres :
- non , Mathu , je n'étais pas un grand guerrier , le major qui a découvert mon handicap m'a copieusement engueulé car m'a-t-il dit " sous la charge de ton SCR300 par exemple , sur une longue marche dans le djebel , tu peux tomber sans pouvoir te relever" avec des explications techniques que je n'ai pas toute comprises . J'étais partis pour le sport , pour sauter en parachute , pour 18 mois , nous en avons fait 32 . Par contre j'ai un nombre de sauts impressionnant pour un appelé de cette époque . Sauts de nuit, sauts de jour , sauts de mer , "entraînement" aux sauts OPS ( opérationnel ) saut avec le leg-bags
qui contenait mon poste radio , j'étais aux premières loges par mon affectation au services aérien du Centre d'Entraînement au Saut (CES puis BAP/AFN ) , j'étais devenu ce qu'on appelait " un morpion de carlingue " .
Mais je n'oublierai jamais mes copains qui crapahutaient dans le djebel , ceux qui sont morts pour l'idéal que nous avions a l'époque .
- pourquoi vous aviez deux rubans noirs a votre béret demande Marco
- quand tu est un "bleu" ton sergent te raconte qu'un des rubans c'est pour tes frères tombés a Arnhem et tous ceux qui sont morts et l'autre pour ceux qui vont mourir . Contrairement a ce que disent a tous les tordus qui crachent sur les paras , mon vieux Marco , l'arme parachutiste est une école de courage , de volonté, de tradition et d'honneur . Nous avions la chance d'avoir pour instructeurs , des sergents (l'ossature de l'armée Française) qui revenaient d'Indo . Des types formidables que nous aurions suivi partout .
- alors tu es militariste Balsy disent Mathu et Franco
- mais non bande de ploucs , j'avais vingt ans , j'ai aimé cette terre Algérienne et j'ai aimé une de ses filles a la folie .....
Sydney se mêlant de ce qui ne le regarde pas :
- mais les frenchies , vous l'avez perdu cette guerre !
- non , Sydney , militairement non , mais c'est la politique et la pression de ton gouvernement de l'époque et des russes qui ont eu raison de la décision du grand Charles . En disant cela je penses a mes amis pied-noirs , à Charley et tant d'autres . Et je me souviens que mes collègues de bureau m'ont regardé d'un air méfiant quand on a voulu armé les civils à Paris pour contrer les paras qui devaient venir "prendre" Paris , le gouvernement et l'Assemblée nationale , j'ai dit " je ne tirerais pas sur mes frères " .....ils n'ont pas compris . Pour beaucoup de ces gens , les pieds noirs étaient des étrangers qui venaient prendre leur place . Comment ne pouvaient-ils pas comprendre le désarroi de nos concitoyens venant de l'autre coté de la Méditerranée , Français comme eux .
- mais ils ont fait suer le burnous s'écria Marguerite .......
- Margot c'est maintenant que les arabes vont en baver lui dit Abdel ,l'ancien de la 2emeD.B , pourquoi crois-tu que je ne suis pas retourner chez moi , la bas a Oran ? Et tout ceux qui sont morts assassinés pour avoir cru en la France ..... les harkis et les gens de l'OAS dans leur combat désespérer . Ces gens la sont morts pour la terre qui les avait vu naître . Pour un idéal , une certaine idée de l'honneur . La France avait promis.........
Abdel se tait , regarde Balsy , il y a une sorte de connivence dans leur regard , les pensées du gaulois et du berbère se rejoignent et vont vers ce pays qu'ils aiment encore . Désolé mais aujourd'hui je n'avais pas le courage d'écrire..
Abdel s'appelait en réalité Abdelkader Seurat , ancien de la 2eme D.B , la division Leclerc .
Membre du P.C.F, un vieux camarade au temps ou ce mot voulait encore dire quelque chose .
C'est grace a lui que j'ai peu construire mon sous-sol .
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29 juillet 2009
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25 juillet 2009
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25 JUILLET 1909
Obnubilés par les anciens exploits américains et russes , résultats de la guerre froide entre l'URSS et les USA , qui se souviens d'un extraordinaire exploit , bien Français celui-la , un homme pour la première fois avait voler au-dessus de la mer .
Ce jour là , Louis BLERIOT , sur un avion conçu avec un jeune ingénieur , Raymond SAULNIER , venait de traversé la Manche .
Sur un avion de 250 kilogs ,au lever du soleil , avec un moteur a trois cylindres , développant 25 chevaux , il s'était envolé de Sangate au lieu dit "Les Baraques", vers l'Angleterre au dessus de la Manche .
Trente sept minutes plus tard un homme venait de réaliser l'extraordinaire exploit . L'Angleterre n'était plus une île , devait déclarer un journaliste . A son arrivé sur le sol Britannique , Blériot déclare n'avoir ressenti aucune appréhension particulière .
Un homme venait de voler au dessus de l 'eau , pendant presque quarante minutes . Il sera reçu par le roi d'Angleterre , Edouard VII , et en France sera décoré de la Légion d'Honneur .
Cet exploit faisait suite a un concours de 25.000 fracs-or lancé parle Daily Mail .
Mais on entendra encore parler de Saulnier , souvenez vous des exploits de ces magnifiques appareils que furent les Morane-Saulnier .......
L'aviation Française a toujours été a la pointe du progrès grâce a d'extraordinaires ingénieurs .
N'oublions pas la "Caravelle" véritable révolution aéronautique , Concorde premier supersonique civil et dans l'aviation militaire le "Rafale" , sans doute le plus bel avion de chasse au monde !
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7 juillet 2009
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Dans les années soixante , il y avait dans mon village , un joli marché le long du mur du château, disons de l'ex château . Marché animé ou les commerçants aimaient venir. Pour nous aussi ce marché était agréable .......oui mais voila , il déplaisait a ces messieurs-dames de LA résidence car la rue étant barré , il fallait faire le tour par une rue adjacente .
Cela déplaisait sans doute aussi au nobliaux local car les voitures passaient en plus grand nombre dans sa rue et polluaient peut-être sa sacrée sainte église . Qui sait !
Toujours est-il que , sans consulté le moins du monde les administrés , le maire et son équipe décidèrent de transférer le marché sur une toute petite place en face de la maison du Monsieur " de" .
Banco , complètement décentré , et manquant de place.....le marché est mort rapidement ! Les commerçant n'ayant pas compris cette décision pour le moins idiote . Ces messieurs-dames de LA résidence pouvaient a nouveau s'exercer a l'excès de vitesse dans cette rue toute droite de l'ex-marché .
La noblesse avait frappé aidé par ces messieurs de bonne famille .
"Pensez donc ,ma chèèèère , nous sommes des Résidants ,pas de simples Habitants comme ces ploucs " . Les ploucs , c'étaient moi et mes copains , nés au village .
Qui c'est qui était content , le monsieur L ... dont le super-marché en bordure du village a récupéré la clientèle . Pas celle des vieux , qui pouvaient encore propulsé leurs vieux os jusqu'au marché , pas la mienne non plus .
Photo de mon ami Algérien ,Méchati Boubaiou , des singes magot .
Le règne du Monsieur "de" est terminé . La nouvelle équipe , formée avec principalement des membres de l'ancienne , décide de rouvrir un marché sur un espace inutilisé jusqu'à ces derniers temps . Et oui une erreur de plus du "de" malgré , m'a-t-on rapporté, l'amicale pression des membres de son équipe . A mon humble avis , monsieur "de " a étouffé beaucoup de bonnes idées de membres de son équipe , qui sont maintenant "libérés" .
Seulement voila , le lieu a beau être bien choisit , on ne relance pas un marché comme on ouvre une boutique . Les quelques commerçants n'ont pas pu venir le samedi ou le dimanche matin car s'ils sont déjà sur un marché qui fonctionne bien , ils n'ont sans doute pas envie de le quitter pour l'aventure du notre . C'est malheureux . Le marché du Jeudi après midi et soirée n'attire pas beaucoup de chaland pour le moment , faut-il être patient ....sans doute .
Je souhaite a notre nouveau maire qu'il réussisse cette opération , pour nous aussi car ce serait un beau marché sur cette belle place qui semble n'avoir été conçue que pour cela , n'en déplaise a certains .
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LE PASSÉ
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avec son frère ,ils ne se quittaient pas ....